Le collectif des syndicats de l’éducation projette un arrêt de travail suite à non-satisfaction de leurs doléances, adressées au gouvernement. Les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016, projettent cette grève sur 72 heures, allant du mercredi 19 au vendredi 21 décembre 2018. Avec à la clé la rétention des notes des évaluations des élèves.
Selon les syndicalistes, cet arrêt de travail est la suite logique de la mauvaise volonté affichée par le gouvernement dans la prise en compte de leurs préoccupations.
En effet, le collectif des syndicats exige du gouvernement, la satisfaction totale des différents points de revendication déposés, depuis belle lurette, sur la table de l’Etat. Il s’agit notamment de l’octroi d’une prime de documentation; l’octroi d’une prime de logement ; l’adoption immédiate du projet de décret portant plan de carrière du personnel enseignant de l’enseignement secondaire, fondamental ; la création des organes prévus par le décret N°2018-0067 P-RM du 26 janvier 2018 fixant les modalités d’application du statut du personnel enseignant de l’enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale.
Aussi, il est question de l’adoption du projet de décret, pris en conseil des ministres, portant plan de carrière du personnel enseignant de l’enseignement secondaire, fondamental ; de l’éducation préscolaire et spéciale. Pour les enseignants, ce décret est à satisfaire, au plus tard le 31 octobre 2018.
De même, les syndicalistes rappellent la signature de l’arrêté conjoint des ministres de l’éducation nationale et de la décentralisation, fixant les conditions et modalités d’organisation du concours d’agrégation au plus tard le 31 octobre 2018; l’application effective et immédiate du décret N°2016-0001/P-RM du 15 janvier 2016, fixant les conditions et les modalités d’octroi de l’indemnité de déplacement et de mission.
Dans la même dynamique, les syndicalistes exigent la finalisation du processus de régularisation administrative et financière des sortants de l’ENSUP (nouvelle formule) au même titre que ceux de l’ENI et l’IPR-IFRA au plus tard le 31 octobre 2018; l’octroi d’une prime de documentation et de recherche; l’octroi d’une prime de logement.
Enfin, les enseignants réclament l’intégration dans le corps des enseignants du personnel non enseignant en classe; la relecture du décret N°529/P-RM du 21 juin 2013, portant allocation d’indemnités au personnel chargé des examens scolaires et concours professionnels en ces articles 1,2 et 3; l’accès des enseignants des collectivités territoriales aux services centraux de l’État.
Face à toutes ces doléances, il est temps que le gouvernement réagisse, histoire de mettre l’année scolaire, déjà très éprouvée, à l’abri de problèmes structurels très graves, a laissé un haut responsable du syndicat. Et cela aura un impact négatif sur l’exécution du programme scolaire annuel, a-t-il ajouté.
Rappelons que la date de l’arrêt de travail des enseignants coïncidera avec celle des premières évaluations de l’année scolaire.
NOUHOUM KONARE