Reconnu par son sérieux et sa rigueur, l’enseignement catholique malien aujourd’hui est en train de perdre ses lettres de noblesses à cause des difficultés d’ordre financier. Car selon le père Edmond Dembélé, directeur national de l’enseignement catholique lors d’un forum sur l’éducation en 2023 a reconnu que depuis « quelques années, l’enseignement catholique traverse une période de turbulence liée au manque de ressources nécessaires pour prendre en charge toutes les dépenses liées au salaire et au fonctionnement »
Ce qu’il faut savoir au Mali l’enseignement catholique existe depuis déjà 135 ans. Il s’est installé au départ dans des zones où l’État n’existait pas à travers les écoles publiques. Cette présence de longue date a permis de former beaucoup de cadres qui reconnaissent qu’ils sont devenus ce qu’ils sont grâce à l’enseignement catholique, et cela peut se vérifier au niveau des cadres de l’État et à tous les niveaux. Le système de l’enseignement catholique ne donne pas seulement « une instruction intellectuelle, mais aussi et surtout une éducation ». Ce mérite, l’État le reconnaît depuis 1972, pour avoir signé une convention avec la conférence épiscopale afin que l’enseignement catholique puisse continuer à accompagner les services publics dans l’éducation des enfants du Mali.
Après deux préavis de grève sans suite favorable, le troisième a été déposé le 19 frevier 2024 par le Syndicat National des Travailleurs de l’Enseignement Privé Catholique auprès de leur direction nationale avec ampliation le Ministère de l’Éducation National, Direction National du Travail…
En croire le Secrétaire Général du Syndicat National des Travailleurs de l’Enseignement Prive Catholique M Kalifa Raymond Kamate, les raisons évoquées par le préavis de grève de 120 heures allant du lundi 26 février 2024 au vendredi 1er mars 2024 prochain s’expliquent par la fermeture persistante de leurs droits à l’AMO et le retard dans le paiement des allocations familiales dans certains diocèses ; la lenteur dans la révision de l’âge départ à la retraite et le piétinement dans la non application de l’article L 270 du Code de Travail en vigueur au Mali. Et malgré leurs bons engagements, la ferme volonté de ses camarades enseignants et leurs souffrances endurées, à rechercher la qualité et l’atteinte des objectifs de l’Enseignement Privé Catholique. Ils ont constaté qu’aucun point faisant l’objet de leurs réclamations ne sont traités avec satisfaction.
Pour cela, ils vont observer une grève de 120 heures prévu du lundi 26 février au vendredi 1er mars 2024 si les points ci-dessous demeurent insatisfaits c’est-à-dire l’ouverture des droits à l’AMO et le paiement des allocations familiales en retard ; le paiement intégral des salaires de janvier 2024 de leurs militants de tous les diocèses au plus tard le 8 février 2024; le paiement de la prime d’ancienneté à compter de 2024 ainsi que la révision de l’âge de départ à la retraite en adéquation avec celui de leurs camarades du public…
Bokoum Abdoul Momini
Jesus Christ n’est jamais aller en greve, alors asseyons-nous et discutons entre enfants de Dieu