Education : Les cantines scolaires, un dispositif de réduction du taux d’abandon scolaire

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La première édition de la journée africaine de l’alimentation scolaire a été célébrée le 1er mars 2016 à Kodian (commune rurale de Nossombougou, cercle de Kolokani). «L’alimentation scolaire liée à la production locale, vecteur de développement durable en Afrique», était le thème retenu. Il ressort des différentes interventions que l’apport des cantines scolaires est positif dans l’amélioration de la qualité de l’enseignement/apprentissage  notamment au niveau du taux de la fréquentation  scolaire et du taux d’abandon dans les zones d’intervention. 

Le Ministre de l’éducation nationale, Kénékouo dit Barthélémy Togo, accompagné des membres de son cabinet, du préfet de Kolokani, Sékou Bah, du directeur de l’Académie d’Enseignement de Koulikoro (Dae), Amadou Niangaly, des représentants des Partenaires techniques et financiers (Ptf) : Programme alimentaire mondial (Pam), l’Ambassade du Japon, du Canada, etc.), a lancé la célébration de cette journée. C’était en présence massive des populations de Nossombougou.

Le Dae de la région de Koulikoro, Amadou Niangaly  a expliqué que la région compte 203 cantines fonctionnelles. A cette date, ajoute-il, ce sont 37.250 pensionnaires dont 16.762 filles qui en profitent.  Ces cantines, déclare-t-il, fonctionnelles sont réparties comme suit: 3 au Cap de Koulikoro, 12 au Cap de Banamba, 34 au Cap de Nossombougou, 62 au Centre d’animation pédagogique (Cap) de Kolokani,  et 95 au Cap de Nara. «Grâce à l’intervention des cantines scolaires, le taux d’abandon scolaire a baissé et celui de fréquentation a augmenté», a-t-il dit. Selon le directeur adjoint du Pam  Mali, Ibrahima Diop, la journée est une opportunité pour l’Afrique  de démontrer  l’importance des cantines scolaires et pousser les parents à inscrire les enfants à l’école. A ce jour, a-t-il dit, le PAM a un programme de 950 écoles  et 170.000 élèves à travers tout le Mali. Selon le ministre de l’éducation nationale, l’’implantation de cantines scolaires a pour objectif de faire en sorte que la faim  ne soit pas un obstacle à l’apprentissage scolaire. Il a salué les Partenaires Techniques et Financiers(PTF) et les collectivités de leur accompagnement pour réussir le programme. Le département, conclu Kénékouo dit BarthélémyTogo, a injecté dans l’alimentation scolaire en 2015 plus de 2 milliards de FCFA  du budget national.

Yaranga Diarra, le chef de village de Nossombougou, a parlé des avantages des cantines scolaires dans sa commune. «Les cantines ont apporté de la stabilité aux élèves à l’école. Les cantines ont permis aux élèves de faire des va- et-vient entre écoles et familles pour manger. Les cantines ont apporter la protection et l’assainissement ». Pour le Maire de Nossombougou, Boubacar Sène, «sans cantines scolaires, beaucoup de nos structures scolaires tournaient au ralenti. Grâce aux cantines, le succès des élèves ces dernières années s’est amélioré». Témoignage soutenu par ses collègues Maire de Siby (Kanimakan Camara) qui stipule, «avec les cantines les élèves deviennent stables et apprennent les leçons à la maison»; et de Kiganri bana dans la cercle de Bandiagara (Amadou Niagaly) qui a indiqué : « grâce aux cantines scolaires, on a eu 100% de réussite au Def chez nous».

Hadama B. Fofana

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