Tout le gotha de l’éducation a passé à la loupe la fuite des sujets et la fraude aux examens et secrété des réponses adéquates.
Une des grosses plaies de l’éducation réside dans la fuite des sujets et des fraudes aux examens à petite ou grande échelle. Au chevet du grand malade, toute la pommade et le pansement nécessaires à son prompt rétablissement. Chose qui amène nos autorités à mûrir des réflexions pour l’éradication dudit phénomène sous nos cieux. C’est dans ce cadre que se situe la présente rencontre qui travaille à identifier les meilleures solutions en vue d’améliorer la gestion des examens et d’éradiquer les fuites des sujets et les fraudes lors des concours.
« Le souci permanent du ministère de l’Education nationale est d’organiser des examens propres et crédibles qui reflètent les efforts réels des enseignants et des élèves durant une année scolaire. Mais le département est confronté, chaque année et de façon récurrente à des phénomènes inquiétants qui se manifestent par la circulation de faux sujets d’examen, la fuite des sujets d’examen, la fraude durant les examens. Ces phénomènes sont amplifiés par le laxisme dans la surveillance, le manque de vigilance dans les secrétariats et dans la correction », dira le ministre Sidibé Dedeou Ousmane dans son discours d’ouverture. Et d’ajouter que la conséquence immédiate de cette situation reste la production de résultats biaisés.
Selon, le ministre en charge de l’ Education nationale, malgré les efforts inlassables engagés par son département, à travers les amendements des textes régissant les examens, les campagnes médiatiques de sensibilisation et les missions d’experts du niveau national et déconcentré, la tenue d’examens propres et crédibles reste un challenge majeur à gagner. Et pour ce faire le département en charge de l’Education en mettant à contribution le département de la Communication et celui de l’Enseignement supérieur, compte bien relever le défi et trouver des solutions idoines aux problèmes des examens scolaires.
Soigner le mal à la racine
Le ministère de la Communication et de l’économie numérique et le ministère de l’Education nationale travaillent en synergie pour ensemble définir les voies et moyens pour la sécurisation des examens scolaires.
Et le ministre en charge de la communication, Harouna Mamadou Toureh, assure sur l’avancée de ces initiatives. Notamment, il a cité certaines propositions de bonnes pratiques. Il s’agit entre autres : tarder le processus de choix des sujets ; limiter les personnes ayant accès au sujet lors de la copie des sujets ; interdire sur la période allant du choix des sujets au jour –J des examens, l’utilisation des téléphones avec appareils photos aux personnes intervenants dans le processus de choix et de copie des sujets des examens, et mettre à profit les moyens de l’armée pour l’ acheminement rapide des sujets aux différents centres ; développer dans un futur proche une plateforme sécurisée de mise à disposition automatique des sujets des épreuves aux centres.
Les réflexions continuent car tous, ministres de l’Enseignement supérieur, de l’éducation nationale et celui de la Communication, restent convaincus que la sécurisation des examens est un enjeu crucial pour l’avenir de nos enfants et l’émergence de notre pays. Les recommandations issues de cet atelier seront adoptées et appliquées dès la session 2021.
Ibrahim Yattara