Au Mali, plus de 800 écoles sont fermées où sont transformées comme base de l’armée. Pour autant, l’Etat malien a signé et endossé la déclaration pour la protection des écoles et des universités contre l’utilisation militaire durant les conflits armés.
Les parties en conflit armé sont priées de ne pas utiliser les écoles et les universités pour quelque raison a rappelé le ministère de l’Education national en partenariat avec l’UNICEF, Save The Children et Plan international Mali dans un point de presse animé par le Secrétaire général du ministre de l’Education nationale ce 22 mars au ministère de l’Education.
Selon Iknane Ag Gadeda, secrétaire général du ministre de l’Education nationale: « Il arrive que des établissements d’enseignement sont utilisés comme base ou caserne ou centres de détention par des parties en conflit. Ces agissements exposent les élèves, les étudiants et les enseignants à des dangers et les empêchent de bénéficier de leur droit à l’éducation », a-t-il-dit.
Ainsi dans le cadre de la protection des écoles et universités pendant cette crise sécuritaire affectant négativement le système éducatif depuis 2012, l’État malien par le biais du ministère de l’éducation nationale a signé et a jugé pertinent d’endosser la déclaration sur la sécurité dans les écoles dans le sens de réduire l’impact des conflits armés sur les établissements d’enseignement et garantir la sécurité dans les établissements d’apprentissage.
Pour cette mise en œuvre, c’est dans une forte collaboration avec ses partenaires financiers et techniques à savoir l’Unicef ,Save The Children et Plan International Mali déterminés à renforcer progressivement et concrètement la protection des civiles dans les conflits armés et en particulier les enfants et les jeunes, assurer la sécurité dans toutes les écoles.
Pour le Secrétaire général, cette déclaration est un engagement et un soutien politique d’un État pour la protection des élèves, des enseignants, des écoles et des universités contre les attaques pendant les conflits armés.
Ainsi sous l’autorité du ministre de l’Education nationale, il est mis en place un comité technique chargé du suivi de l’opérationnalisation de la déclaration sur la sécurité dans les écoles (DES) au Mali ainsi que dans le monde entier. Selon l’ONU, des écoles et universités ont été bombardées, détruites où brûlées et des enfants, des étudiants, des enseignants et des universitaires ont été tués, mutilés, enlevés ou détenus de manière arbitraire.
Ce pendant pour la mise en œuvre et l’application de la déclaration pour promouvoir et protéger le droit à l’éducation et pour faciliter la continuité de l’éducation dans des situations de conflit armé des lignes directrices ont été élaborées pour la protection des écoles et des universités contre d’utilisation militaire durant les conflits armés, il s’agit des bonnes pratiques existantes ,les orientations destinées à réduire l’impact des conflits armés sur l’éducation.
M. Iknane AG Gadeda en déplorant la crise sécuritaire sur le secteur de l’éducation, soutien que les lignes directrices pour la protection des écoles et universités contre l’utilisation militaire durant les conflits armés, constituent le guide opérationnel de la déclaration et exhortent les parties en conflit armé à ne pas utiliser les écoles et les universités comme bases casernes ,abris temporaires , position défensive ou offensive ,poste d’observation, dépôt d’armes ou comme centre de détention . Pour les partenaires, l’école doit être neutre protégée face l’impact des conflits armés.
Dans ses circonstances, il est sollicité l’intégration des Lignes directrices dans la politique sécurité de tous les pays. Ligne directrice 1 : les écoles et les universités en fonctionnement ne devraient en aucune façon être utilisées par les forces combattantes de parties à un conflit armé à l’appui de l’effort militaire. Ligne directrice 2 : les écoles et les universités qui ont été abandonnées où évacuées en raison des dangers présentés par le conflit armé ne devrait pas être utilisées par les forces combattantes de parties à un conflit armé à l’appui de leur effort militaire, sauf dans les circonstances aggravantes, où il n’existe aucune alternative viable.
Dans ligne directrice 3 : les écoles et les universités ne doivent pas être détruites comme une mesure destinée à priver les parties opposées d’un conflit armé de la possibilité de les utiliser à l’avenir .
Ligne directrice 4: Si l’utilisation d’une école ou d’une université par les forces combattantes de partie à un conflit armé à l’appui de leur effort militaire peut selon les circonstances, avoir pour effet de les transformer en objectif militaire en proie aux attaques, les parties à un conflit armé doivent envisager toutes les mesures alternatives possibles avant de les attaquer.
En 5eme Ligne : Les forces combattantes des parties à un conflit armé ne devraient pas être employées pour assurer la sécurité dans les écoles et les universités, sauf lorsque les moyens alternatifs d’assurer une sécurité essentielle ne sont pas disponible.
Et enfin la ligne directrice 6 annonce : toutes les parties à un conflit armé devraient autant que possible et le cas échéant, intégrer les lignes directrices dans leur doctrine, leurs manuels militaires, leurs règles d’engagement, leurs ordres opérationnels et autres moyens de diffusion, afin d’encourager la pratique appropriée tout au long de la chaine de commandement.
Dans cette perspective L’État malien et ses partenaires soutiennent les efforts du conseil de sécurité de l’ONU concernant le sort des enfants dans les conflits armés et du Représentant spécial du Secrétaire général pour le sort des enfants en temps de conflit armé ainsi que d’autres organismes entités et institutions pertinents de l’ONU.
Jiadata Maiga stagiaire