“Le rôle du parent dans la réussite scolaire de l’enfant” ! Tel était le thème de la conférence-débats du Club d’assistance aux élèves en difficultés d’apprentissage.Il s’agissait, pour le Club, d’apporter sa pierre à l’édification de l’école malienne.
Animée par Salim Cissé, proviseur du lycée TambaDoumbia, et Ibrahim Traoré, maître de conférences à l’Université de Bamako, les conférenciers ont d’abord fait la genèse des maux qui minent l’école malienne. Pour eux, les problèmes qui entravent notre système éducatif tirent leur racine du Programme d’ajustement structurel, la fermeture des écoles de formation des enseignants, l’instauration de la Nouvelle école fondamentale (Nef) et la dévalorisation de la fonction enseignante après le coup d’Etat de 1968.
“A ces problèmes, il y faut aussi ajouter le manque d’engagement des parents d’élèves. L’échec ou la réussite de l’enfant dépend en bonne partie de son éducation. Or, la meilleure pension de retraite est la réussite de l’enfant, car il faut construire l’enfant au lieu de construire pour l’enfant. Les rôles que tout bon père doit jouer afin que son enfant réussisse à l’école sont entre autres : s’informer du travail de ses enfants, de leur assiduité, de leur conduite et des progrès qu’ils réalisent en classe, passer à l’école pour retirer leurs bulletins trimestriels, vérifier leurs cahiers et l’établissement d’une collaboration confiante avec l’administration scolaire”, a énuméré Salim Cissé.
Après l’exposé des conférenciers, les participants ont fait part de leurs inquiétudes sur le système scolaire qu’ils trouvent inapproprié. Car ce système a été voté pour justifier le soutien des bailleurs de fonds et non pour former les citoyens de demain.
Beaucoup ont estimé que l’instauration des langues nationales a été le dernier clou de la mise en bière de l’école malienne. Selon eux, seuls les enfants des pauvres sont en train de suivre cet enseignement alors que leurs homologues issus de familles aisées suivent un enseignement de qualité.
BréhimaSogoba
