EDUCATION AU MALI : L’enseignement supérieur négligé au profit du fondamental

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            Depuis un certain temps, on assiste à une mobilisation des autorités pour l’amélioration de la formation et des conditions de travail dans ce domaine. Mais, on constate que ces efforts sont centrés au niveau fondamental au détriment du niveau supérieur.

LES MOYENS DEPLOYES PAR L’ETAT

            Depuis quelques années, les autorités maliennes ont fondé un partenariat fécond avec les partenaires au développement pour la modernisation de l’école malienne. Et les domaines prioritaires sont l’enseignement de base en passant par l’enseignement professionnel jusqu’à l’enseignement supérieur.

            En effet, cette année, 60 jeunes diplômés ont été initiés aux règles de transcription des langues nationales. Les agents des académies d’enseignement et des CAP ont bénéficié d’une formation aux techniques de suivi des activités, de suivi-évaluation des activités de l’éducation non formelle et au renforcement de leur niveau en linguistique.

            Les Directeurs d’écoles ont, quant à eux, reçu une formation au cirriculum niveau 1. En plus, le département de l’Education a organisé de nombreux ateliers et semaines afin de renforcer les acquis des formateurs sur toute l’étendue du territoire national. La finalisation du document de politique de l’éducation non formelle, atelier d’évaluation de la phase I du cadre stratégique de validation du rapport d’évaluation du CSLP phase I sont entre autres actions entreprises à ce niveau.

            Au niveau de l’intégration entre l’enseignement et l’éducation, 1152 directeurs ont été formés dans ce sens, 40 formateurs ont été initiés aux techniques de l’éducation environnementale.

            Sur le plan local, 776 formateurs ont été formés, 203 professeurs des IFM et 128 éducateurs des centres d’éducation, 3000 maîtres et 5 éducateurs de jardins d’enfants ont bénéficié d’une formation en éducation environnementale. D’autres personnes ont été initiées au niveau secondaire.

            D’énormes efforts de modernisation ont été également entrepris pour l’enseignement technique et professionnel. Le département a fait de cet ordre le second axe prioritaire du PRODEC après l’éducation de base. C’est pour cela qu’il a mis en place le Programme d’Investissement Sectoriel de l’Education (PISE) en relation avec les partenaires financiers. Il vise entre autres, l’amélioration de la qualité de l’enseignement et de l’apprentissage.

PROJET DE CONSOLIDATION DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE

            Le financement de la Banque Mondiale a, dans sa composante formation professionnelle initiale, identifié 9 filières porteuses dont 5 en industrie et 2 en tertiaire. Le projet a permis la réhabilitation, l’équipement de 11 ateliers industriels et 2 ateliers du tertiaire à travers le pays. Grâce aux financements extérieurs, plusieurs activités ont été menées telles que : la construction, la réhabilitation et l’équipement partie de 3 IFP à vocation industrielle et agro-Sylvo pastorale à Ségou, Sévaré. Un autre IFP est en construction à Bankass. Sans oublier la construction, la réhabilitation, l’équipement et le renforcement des capacités des ressources humaines de 2 IFP à Kayes.

            Depuis quatre ans, les autorités s’attèllent à l’amélioration des conditions d’études au supérieur en plus de la réhabilitation et l’Etat entame la construction de la Faculté des Sciences Juridiques et Economiques à Badalabougou. En plus de ces actions, l’Etat a doté le Centre national des oeuvres universitaires de 20 bus destinés au transfert des scolaires et au personnel.

            Les résultats en termes d’admission dans les différents cycles sont satisfaisants. Aussi, plusieurs bourses extérieures ont été attribuées.

            Le département de l’Education, dans sa politique d’excellence, a récompensé les élèves qui se sont fait remaqués dans différentes séries au niveau de tous les ordres d’enseignement. Quant au camp d’excellence et mathématiques, cette rencontre est organisée chaque année par la Fondation Phath finder du Dr Cheick Modibo Diarra à l’intention des jeunes filles africaines ayant fréquenté les classes de sciences afin de mieux les préparer à l’examen du Bac. Il faut noter également les olympiades africaines de mathématiques.

COMMENT L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR EST NEGLIGEE?

            En effet, dans les différents programmes adoptés par les autorités pour la modernisation de l’enseignement, on constate que l’enseignement primaire et sécondaire sont privilégiés au détriment du supérieur.

            Dans le fameux programme de modernisation, on note la construction des salles de classes pour la FSJE sur la colline de Badalabougou. Ces locaux seront insuffisants pour contenir plus 13 000 étudiants.

            Et quant à la FLASH, le bloc pédagogique nouvellement construit s’est averé inefficace. Les autorités, dans leurs politiques de modernisation, ont opté pour la création de beaucoup d’écoles aux niveaux primaire et secondaire, tandis qu’au niveau supérieur les infrastructures sont très insuffisantes.

Mamoutou DIALLO (Stagiaire)

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