Tel est le but à atteindre. Sinon, tant de luttes consacrées à vaincre les gouvernances prédatrices d’hier n’auront servi à absolument rien. Refonder un pays n’aura absolument de sens que si la gouvernance à envisager sera coulée dans les matériaux inoxydables de la loyauté des acteurs conviés à la mettre en œuvre. L’Etat, qu’il soit monarchique ou républicain, ne peut se passer de vertu chez ses serviteurs. Les oligarchies, de tout temps, ont conduit à la délinquance, à la corruption et finalement à la dégringolade des grandes nations. Ce qui s’est passé au Mali durant trois décennies est suffisamment illustratif : perte de 73% du territoire national, destruction de l’armée nationale pourtant connue comme étant, partout dans le monde, la colonne vertébrale d’un pays, envahissement du territoire national par des armées étrangères, complices actifs de tueries massifs de nos militaires comme de nos populations par de criminelles hordes terroristes dont elles favorisent et couvrent les équipées sanglantes, pillages de nos ressources apparentes et du sous-sol, mille collusions avec l’ennemi extérieur innommable pour faire main basse sur notre souveraineté de mille façons. L’horreur est incommensurable, l’apocalypse qui planait sur nous ne peut être nié. Mais le Mali est un pays béni par le ciel.
Le 13 juin 2023, en déplacement à Ségou, à cinq jours du référendum dont l’issue favorable (ce fut le cas) devait nous conduire à la quatrième République, le président de la Transition, Colonel Assimi Goïta, a confirmé l’assassine chape de plomb qui pesait sur le Mali, en attestant les bradages criminels au détriment de la patrie. Pour ne prendre qu’un cas, on citera, malgré le blocage in extrémis de l’opération par la Transition, la vente de l’aéroport international Modibo Keïta-Sénou, l’aéroport qui porte donc le nom du premier président de la République et qui plus est le seul dont nous disposons dans Bamako intra-muros. Il n’y en pas un autre même dans la région de Koulikoro qui encercle la capitale. D’ailleurs, nous n’avons pas d’autres aéroports que dans un rayon de 600 à plus de 700 kilomètres, à Kayes et Mopti. Même en feignant d’ignorer tous les bradages d’immeubles publics et autres crapuleries économiques et financières, on mesurera par le seul cas de l’aéroport international Président Modibo Keïta-Sénou combien les délinquances multiformes étaient devenues une banalité dans notre pays. A cause d’elles, nous n’arrivions même à assurer nos simples services de voirie placés au centre d’intérêts sordides au point qu’il nous fallait recourir à des prestataires étrangers comme OZONE qui n’ont prouvé aucune performance mais qui glissaient de substantiels dessous de tables à ceux qui organisaient ces crapuleries contre leur propre patrie. Bamako demeure une ville des plus insalubres et cela interpelle beaucoup. Notre capitale étant dans une cuvette, entre des collines et le fleuve, il faut bien s’attendre au pire un jour en cas de pluies diluviennes s’étant sur des journées, si cela devait perdurer.
Bref, l’ampleur du mal fait au Mali par ses fils crève les yeux. Il y a à faire, il y a à bosser, il y a à repartir de bon pied. Les citoyens ont formulé de pertinentes recommandations à l’issue des Assises Nationales de la Refondation. Toutes visent, voire exigent, que nous entrions dans la quatrième en fils nouveaux conscients que rien de la patrie n’est à brader. Pour résumer, disons qu’autant il n’est pas permis de blanchir l’argent de la drogue, du pillage de l’Etat et de ses structures, autant il est interdit de procéder au blanchiment de l’homme politique véreux qui ne sera qu’une taupe s’il parvient à se glisser dans la peau du citoyen à flatter. Ce ne serait malheureusement pas sa faute.
Amadou N’Fa Diallo
Bonne plume POULÔ!
Les aptrides du Mali ne trouveront pas cette belle plume à leur gôut.
Tout a été dit ici.
NON AU BLANCHISSEMENT DES TAUPES!
En effet entrer proprement et la tete haute dans la quatrième république, merci Dialloke!
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