Les enseignants en sont réduits à se gargariser de pain noir, à compter les mouches qui passent. Grise mine, ventre désespérément vide, certains ont choisi de quitter tôt la maison le matin et ne revenir que le soir, histoire de ne pas rencontrer les yeux d’enfants. Depuis cinq mois, ils courent derrière leur salaire sans jamais l’attraper. On dirait que la course est inégale, opposant un Mike Jordan à un piètre athlète.
Abdoulaye Fotigui Berthé, secrétaire général du Syndicat libre des enseignants des écoles privées ne décolère pas. Une lettre d’information vient d’être déposée sur la table du gouverneur du District de Bamako. Si une suite favorable n’est pas trouvée, il menace de « montrer les muscles »
Les promoteurs d’écoles privées pressent les parents d’élèves de passer à la caisse. Mais se heurtent à la résistance de ces dernières promptes à établir l’équation pas de cours pas de mensualités. Les écoles ont fermées sur instruction du gouvernement afin de limiter la propagation du COVID 19
La Rédaction