Les promoteurs des écoles privées de santé du Mali et le ministère de l’éducation nourrissent une complicité financière déconcertante, sans scrupule, noyant les étudiants. Ce, en privant ces derniers des examens de fin de cycle de l’année 2015-2016.
Depuis le mois de juin dernier, les étudiants en fin de cycle au sein des écoles privées de santé, devraient être examinés. Mais jusqu’ici, c’est le statuquo alors que les écoles privées de santé relèvent du Ministère de l’Education Nationale depuis l’année académique dernière.
Contrairement à leurs camarades de la filière publique qui, eux ont déjà composé tel qu’il était inscrit dans le calendrier.
Pour des sources introduites, le problème est né des 40.000FCFA comme frais d’inscription payés par les candidats aux prometteurs, et que les promoteurs devraient verser au gouvernement pour la tenue des épreuves de fin de cycle.
Entretemps, le secrétaire général du ministère de l’Education qui a reçu des étudiants, leur a fait savoir qu’il revient aux écoles privées de santé de verser une contrepartie de 15.000 FCFA par candidat. Ce qui permettra à l’Etat de jouer aussi sa partition en rajoutant la somme de 25.000 FCFA pour chaque candidat. Ce qui devrait favoriser la tenue des épreuves, mais jusqu’ici, rien n’est fait et la tension monte au sein de ces jeunes laissés pour compte.
Le blocage
En réalité, ce qui bloque le plus c’est que l’association des promoteurs des écoles de santé veut pointer la responsabilité des étudiants, qui selon elle, doivent s’acquitter de la somme de 15.000 FCFA chacun. Or, pour des responsables du ministère de l’éducation, la règle voudrait que ce soit aux responsables des écoles qui paient les 15.000 FCFA. Car, de leur côté, les étudiants disent avoir payé cette somme à leurs différents établissement depuis le début de l’année scolaire en question.
Dans leur refus de céder au versement des frais au gouvernement, l’un des promoteurs, Dr Sidi Yaya Bah de l’école paramédicale 4O d’Hippodrome, va jusqu’à proposer les étudiants victimes à organiser une fronde, à défaut de la pression contre l’Etat, qui selon lui, doit prendre finalement tout en charge.
Menace de grève
«Notre délai de rigueur est le 14 novembre 2016 pour aller en grève, a martelé un responsable estudiantin, qui ajoute. Nous voulons composer dans un bref délai. Je regrette l’attitude du gouvernement qui n’a rien fait pour pousser les promoteurs d’écoles privées de santé à honorer leurs engagements».
Pour passer à la vitesse supérieure, le ministre Barthélémy Togo doit comprendre qu’on n’est pas ministre pour être spectateur. Qu’il agisse ou déclare son incapacité à résoudre des problèmes relevant de son département. Sinon, personne ne le ferait à sa place.
A bon entendeur !
DA et IMT