Écoles : Les Mauvaises Habitudes ont la Vie Dure

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La FSJP a été fermée après une bagarre qui a opposé des étudiants sur l”installation d”un comité AEEM provisoire pour la faculté.

L”école, du moins en ce qui concerne l”enseignement supérieur, n”a toujours pas retrouvé la sérénité. Au titre de l”année académique 2006-2007, les cours entamés avec un trimestre de retard (pour cause de grève des professeurs) connaissent déjà des perturbations. Hier les étudiants de la Flash ont débrayé à l”issue d”une assemblée générale dite de protestation contre le retard pris dans la paiement du trousseau. Il s”agit des 38 000 Fcfa auxquels ont droit tous les étudiants réguliers. Lundi, ce sont des étudiants de la Faculté des sciences juridiques et politiques (FSJP issue de l”éclatement de l”ex-FSJE en deux facultés) qui ont mené une bataille rangée contre d”autres étudiants dépêchés par le bureau de coordination issu du dernier congrès de l”AEEM.

Ceux-ci voulaient encadrer la mise en place d”un nouveau comité provisoire pour cette faculté. Selon Ousmane Diarra dit "Gousno", le secrétaire du comité AEEM de la FSJP (que veut dissoudre le bureau de la coordination ), tout serait parti des tentatives infructueuses du secrétaire général du bureau de coordination Mohamed Ibrahim Baby, de l”évincer. Baby, assure-t-il, aurait ainsi tenté en vain de mettre un comité provisoire en lieu et place de celui qu”il dirige. Les étudiants l”auraient à plusieurs reprises repoussé. Il serait alors venu à l”ex-ENA avec six loubards pour tenir une A.G. Toujours selon la version de "Gousno", les étudiants s”y sont opposés.

Mais pourquoi "Gousno" a-t-il été interpellé par les forces de l”ordre ? L”intéressé soutient que son interpellation était une forme d”intimidation orchestré par le département de tutelle. Il assure qu”il était même au rectorat le jour du passage des loubards à l”ex-ENA. Il aurait accompagné un professeur pour prendre les micros avec lesquels les cours devaient être dispensés à l”immeuble "Azar" de Badalabougou. Il jure aussi que c”est au rectorat que le commissaire du 1er arrondissement l”a fait interpeller avec un de ses amis, un certain Mamoutou Koné ancien étudiant.

Gardé une journée et une nuit dans les locaux du commissariat, Ousmane Diarra assure qu”on ne lui a signifié aucun motif d”interpellation, avant de le présenter au procureur du tribunal de la Commune III.

Contacté, l”administrateur provisoire, Bani Touré, qui a décidé de fermer l”établissement à la suite des événements de lundi, s”est refusé à tout commentaire. Joint au téléphone Mohamed I. Baby dément catégoriquement les propos de Diarra. Baby indique que "Gousno" a été radié à vie par le congrès pour ses agissements contraires à l”éthique de l”AEEM. Il est donc disqualifié pour remplir une quelconque responsabilité au sein du mouvement scolaire.

Le commissariat du 1er arrondissement n”a fait aucune difficulté pour expliquer les raisons de l”arrestation de "Gousno". Celui-ci était recherché pour "atteinte à la liberté de travail d”autrui, trouble à l”ordre public et incitation à la violence" etc.

Pour comprendre véritablement cette série d”événements, il faut remonter au 26 décembre quand l”AEEM tenait son 14è congrès. Ce jour là, le candidat "Gousno" avait été chassé de la colline où se tenaient les assises. Ne pouvant pas prendre part aux travaux du congrès, ses partisans improvisèrent une marche. Ils seront dispersés par les agents du 4è arrondissement qui en interpellèrent 3 et les déférèrent. "Gousno" était naturellement cité dans cette affaire.

Recherché depuis, il sera repéré lundi dernier puis interpellé au rectorat. Le même jour, ses partisans s”étaient opposés au groupe d”étudiants mandaté par le nouveau bureau pour la mise en place d”un comité provisoire.

Aux cours des bagarres, un étudiant a été blessé et admis à l”hôpital Gabriel Touré. Les éléments du 1er arrondissement averti investirent l”ex-ENA. Ils purent localiser "Gousno" et le firent appréhender par leurs collègues du 4è.

Ousmane Diarra et un de ses compagnons, Mamoutou Koné, passèrent la nuit dans les locaux du 1er arrondissement. Le lendemain le procureur les entendit avant de les libérer.

C. DIAWARA

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