Pour non satisfaction de leurs doléances, les étudiants de l’Institut national des arts (INA), en grève depuis le 13 mars, ont transformé leur mouvement en grève illimitée en début de semaine. Ils exigent de meilleures conditions d’études et comptent aller jusqu’au bout de leur lutte.
Classes fermées, cour à moitié vide : c’est le spectacle désertique qu’offre l’Institut national des arts d’habitude grouillante de monde. C’est la résultante d’un mouvement de grève déclenchée par les étudiants. Ils réclament des meilleures conditions d’études. Selon le secrétaire général du comité AEEM de l’INA, ce mouvement de protestation se poursuivra jusqu’à la victoire finale.
“Normalement, à chaque trimestre, nous devons recevoir des matières premières. Tel n’est pas le cas présentement. Nous voulons vraiment une bonne formation pour qu’à la sortie, nous puissions répondre aux critères du marché d’emploi. Tant que nous ne sommes pas dans nos droits, nous n’allons pas réintégrer les classes”, déclare sans ambages le secrétaire général du comité AEEM de l’INA, Ta Traoré.
Les revendications comportent sept points, dont : la réhabilitation de la cantine scolaire et des salles de classes, la libération de la devanture de l’INA, l’acquisition d’un nouveau car pour l’établissement, la dotation de l’Institut en salle informatique et en matières premières.
Le directeur des études par intérim assure que le dossier avance à grand pas. C’est pourquoi, il invite le comité AEEM à suspendre son mot d’ordre de grève.
“Ce que je peux dire en réponse à ces revendications à la date d’aujourd’hui, il y a un plan de réhabilitation de l’INA disponible. C’est un grand projet qui va prendre en charge la devanture de l’Institut pour que les gens ne puissent occuper cet espace. D’autres aménagements dans la cour avec d’autres issues sont prévus. Il y a un problème d’équipement de la salle informatique et la DFM s’en charge. Je ne suis pas heureux quand les élèves sont dehors. Qu’ils reviennent à de meilleurs sentiments qu’on essaye d’échanger et ensemble trouver une meilleure solution”, plaide le directeur des études par intérim, Makan Doucouré.
Le secrétaire général du comité AEEM invite le ministre de la Culture à prendre ses responsabilités. “Nous voulons que le ministre de la Culture s’intéresse elle-même aux difficultés de l’INA. Il faut qu’elle sache que chaque pays est reconnu à travers sa culture. Si nous perdons notre culture, nous perdrons notre pays”.
Zié Mamadou Koné