Ce qui se passe aujourd’hui au sein de certaines écoles communautaires de Daoudabougou mérite attention et réflexions. Au nombre de six, certaines parmi elles ne reflètent pas aujourd’hui leurs statuts dits communautaires.
En effet ces écoles communautaires qui ont été créées pour alléger les écoles publiques de plus en plus surchargées et surtout censées moins chères sont en passe de se transformer en véritable cauchemar pour les parents d’élèves. C’est ainsi que l’Etat malien soutenu par des bailleurs de fonds subventionnent chaque année ces dites écoles pour permettre au plus grand nombre d’enfants de parents démunis d’aller à l’école. Mais hélas aujourd’hui c’est tout le contraire qui est en train de se passer au grand désarroi de la plupart de ces parents démunis. Ce qui est marrant surtout, c’est lorsque les frais de scolarité de certaines de ces écoles sont plus élevés que les écoles privées du quartier. Ainsi il a fallu une révolte des populations pour voir le comité de gestion d’une école baisser le montant de ses frais de scolarité. Face à ce disfonctionnement que les parents d’élèves qualifient d’une magouille délibérée des gestionnaires, un appel est lancé au ministre de l’éducation, de l’alphabétisation et des langues nationales pour contrôler ces dites écoles pour le bonheur des parents frappés par une précarité accrue. Selon certaines indiscrétions, l’attitude mafieuse des responsables de ces écoles est due à une certaine complicité avec les agents du CAP qui sont uniquement attirés par l’argent facile et non pas par les performances. Ce qui est dommage et triste pour l’avenir de l’école malienne en panne depuis plusieurs décennies.
Amara Kouyaté