Ecole : Silence, les enseignants se meurent…

4

Couvre-feu, Covid-19 et ramadan, trois mois sans salaire ! Les enseignants tombent un à un. Pas de balle ou de mine mais de faim et de chagrin. Trois mois sans salaire en cette période pandémique, les enseignants survivront-ils ? On sait tous que non. Ils se meurent déjà à petit feu…

Pour cause de grève, les enseignants ont été privés de leur salaire cela fait 3 mois. Nous avions tous pensé qu’avec les mesures d’accompagnement de lutte contre Covid-19, que le gouvernement allait enterrer la hache de guerre comme l’a fait son mentor, le gouvernement français.  On s’attendait tous à une mention spéciale sur le cas des enseignants dans les mesures d’accompagnement. L’octroi des salaires et une promesse optimiste concernant l’article 39 du statut de l’enseignant.

Mais hélas ! Le bras de fer a continué. Le gouvernement continue de priver les enseignants malgré toutes les difficultés de vivre aujourd’hui avec la pandémie à Covid-19 et le ramadan. Absence de cours privés, diminution de bon nombre d’activités entre autres.

Faut-il continuer ce bras de fer en cette période où il est du devoir de tous les gouvernements d’accompagner leurs populations surtout les plus démunies et plus vulnérables ? Faut-il continuer dans ce tiraillement qui consiste à faire ravaler à l’enseignant le peu de fierté qui lui reste ? Cette fierté d’être faiseur de roi. D’avoir enseigné et formé et les ministres, les présidents de la République et tous les directeurs généraux… Cette fierté d’avoir pris la craie blanche pour peindre le tableau noir par le savoir, la connaissance et la discipline pour faire ce qui est.

Si cette rétention de salaire continue, nul doute, on risquerait de se réveiller sur des cadavres d’enseignants morts pour avoir choisi d’enseigner nos enfants dans les écoles publiques. Il urge pour le gouvernement, afin de ne pas être coupable de non-assistance de personne en danger, de tendre cette main de solidarité et d’entraide qui fait nos valeurs. On ne doit pas laisser certaines occasions qui ne seront que des bonus lors des prochaines négociations. Portons le regard sur demain ! Il urge ! Le paiement de salaire des enseignants doit rentrer dans le cadre des mesures d’accompagnement du gouvernement dans la riposte contre Covid-19. Derrière tout enseignant, dort une famille. Un enfant et une femme. Sauvons pendant que l’on peut.

Koureichy Cissé

 

Commentaires via Facebook :

4 COMMENTAIRES

  1. C’est toujours la racaille de l’AEEM qui continue sinon comment peut on comprendre l’existence de tant de syndicats ? Ils trouvent leur salut dans cette fainéantise, le Mali est loin de sortir de l’ornière.

  2. Merci Mr le journaliste le titre a tout dit “ils se meurent”. C’est un choix, vraiment je ne pensais pas qu’un groupe syndical pouvait quitter un statut et réclamer de bénéficié d’office les avantages ce dernier! donc ils doivent retourner tout bonnement dans le statut général s’ils trouvent avantager par rapport l’autre statut. Si le gouvernement applique l’article 39 on verra, tous les fonctionnaires vont grevés aussi.

  3. Ils n’ont qu’a enseigner dignement nos enfants.Ils auront leur salaire car tout le peuple Malien sera leur support.Mais qu’ils laissent la voie radicale.Qu’ils pensent a l’avenir des enfants.Qu’ils ne prennent pas en otage l’Ecole.
    L’enseignant est un metier parmi tant d’autres.Sinon nos jeunes soldats meurent a longueur de journee en defendant le pays.Ils ont des parents eux aussi.Mais c’est le metier que ces jeunes soldats ont choisi.
    On devient pas enseignant pour etre multi-millionnaire.Ni en CFA au Mali ni en Euro en Europe, ni en USD aux USA.
    Transmettre son savoir a d’autres c’est vraiment une passion avant d’etre un job.
    Un enseignant reste un modele pour la societe.Mais quand je vois les directeurs d’ecole, les professeurs violer les collegiennes de 15-16 Ans…c’est glacant.

  4. Si on risque de se réveiller sur des cadavres d’enseignants morts, ce n’est certainement pas pour avoir choisi d’enseigner nos enfants dans les écoles publiques, mais au contraire, c’est par ce qu’ils ont refusé d’enseigner nos enfants, en optant pour un radicalisme syndical. À propos, leurs responsables syndicaux vivent-ils dans les mêmes conditions ? Je n’en suis pas sûr.

Comments are closed.