Cet atelier avait pour objectif d’analyser la question enseignante à la lumière des besoins exprimés lors de la revue et en lien avec les capacités de l’Ecole normale supérieure en matière de formation des enseignants pour les secteurs de l’éducation et de la formation professionnelle. Ainsi, il aura permis de manière spécifique d’examiner les besoins du secteur de l’éducation en matière de ressources enseignantes ; d’examiner le lien organique entre les écoles normales afin de renforcer la cohérence en matière de formations des enseignants pour le secteur ; d’analyser les capacités de l’ENSUP à répondre aux demandes du secteur en termes de ressources humaines, matérielles et organisationnelles ; et de faire des propositions permettant à l’ENSUP de répondre efficacement aux besoins du secteur en matière de ressources enseignantes.
Dans son allocution, le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Me MountagaTall, a rappelé quelques failles du système d’enseignement supérieur. Notamment, l’insuffisance de personnel enseignant qualifié, le recrutement massif des non-enseignants de formation dans le système éducatif; le manque de congruence entre les programmes de formation des enseignants et les programmes enseignés à l’Ecole, la marginalisation des options pédagogiques nationales telles que l’approche par compétences et l’enseignement des langues nationales dans les programmes des Ecoles Normales. Etc.
Des insuffisances, dit-il, qui ont affaibli les compétences des enseignants et négativement dépeint la qualité des apprentissages. Et dont la correction passera par certaines mesures institutionnelles, pédagogiques, règlementaires et incitatives. En la matière, selon le ministre Tall, d’énormes défis restent à relever même si de nouvelles reformes ont été adoptées et des améliorations constatées. Il a mis un accent particulier sur la revue conjointe sectorielle 2015 qui a permis d’examiner les acquis, les insuffisances et surtout de faire des recommandations pour améliorer la performance du système éducatif.
L’atelier, a martelé le directeur de l’ENSUP, n’avait pas une vocation descriptive mais analytique. Il s’est focalisé essentiellement sur les situations existantes et les résultats obtenus, tout en essayant ainsi d’identifier les marges d’amélioration possible pour le secteur de l’éducation et de la formation professionnelle. Notons que cet atelier a été initié par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique en vue d’apporter des solutions crédibles à la question enseignante.
Seydou Karamoko Koné
