« Il s’agissait auparavant d’un compte rendu verbal avec le DER sur nos stages de fin d’étude. En la matière, on nous demandait seulement ce qui s’est passé avec les profs titulaires ou même les établissements. Cela visait à faciliter le stage aux jeunes profs quant aux comportements à adopter en relation humaine. Dire que ceci nécessite un examen, c’est vraiment insaisissable. Il y a beaucoup de nos camarades qui sont déjà partis en vacances hors de Bamako » a confié Yaya Guindo. « Face à cette situation, je ne sais même plus quoi faire. L’administration aurait pu nous en informer à temps » a martelé un membre du comité Aeem très en colère. Selon ce dernier, l’administration confirme son incompétence en agissant ainsi.
KANTAO Drissa
ISPRIC : de nouvelles formations en sciences criminelles !
Face aux enjeux sécuritaires auxquels notre pays est confronté depuis quelques années et dans le souci de doter les structures compétentes de ressources humaines qualifiées en la matière, l’Institut des Sciences Politiques, Relations Internationales et Communications (ISPRIC) vient de lancer deux nouvelles formations en sciences criminelles. Il s’agit notamment d’un Master en criminologie qui abordera les différentes formes de criminalité (physique, financière et technologique), la science des peines (la pénologie) et les techniques d’investigation. Et d’un certificat professionnel en sciences criminelles qui formera les auditeurs sur les pratiques criminalistiques et la police scientifique.
Le lancement de ses deux nouvelles formations a eu lieu, le jeudi 09 juillet 2015, dans les nouveaux locaux de l’institut sur la colline de Badalabougou. La cérémonie était placée sous la coprésidence du ministre de la justice et des droits de l’homme, Mahamadou Diarra, et de l’ancien ministre de la justice Malick Coulibaly.
Le directeur de la programmation et du développement, Aliou Badra Sadia Fofana, a rappelé que ces deux nouvelles offres de formation s’inscrivent en droite ligne de la vison 2020 et de la mission de l’ISPRIC, à savoir être le carrefour de l’intelligentsia africaine et œuvrer pour une dynamique d’excellence en formant des élites porteuses de solutions au bénéfice de nos organisations publiques et privées. Avant d’ajouter que le Master spécialisation en criminologie est placé sous la direction scientifique du professeur titulaire de chaire Ndiaw Diouf. Il terminera en ajoutant « à l’ISPRIC, nos aspirations ne se limitent pas à être la meilleure école au Mali ni en Afrique mais la meilleure pour le Mali et pour l’Afrique».
Le professeur Mamadou Gakou, dans son allocution, expliquera que ce Master en Sciences criminelles est accessible aux détenteurs de licence et touche pertinemment toutes les formes de criminalités à savoir la criminalité physique, financière et cybernétique. Il précisera que le Certificat mettra l’accent sur la criminalité physique et la formation s’étendra sur 6 mois. Quant au ministre de la justice et des droits de l’homme, garde des sceaux, il n’a pas manqué d’exprimer toute son allégresse face au lancement de ces deux formations au profit des acteurs intervenant déjà sur la question et les acteurs futurs devant y intervenir. A l’en croire, à l’issue de ces formations, les apprenants seront dotés des outils techniques et pratiques leur permettant de devenir des aides judicaires capables de résoudre les problèmes liés à la criminologie.
Tous les différents intervenants ont salué et remercié cette belle initiative de l’ISPRIC qui se présente comme une alternative efficace aux nombreux défis sécuritaires auxquels nos autorités sont confrontées depuis des années. Ils ont tous, et pratiquement avec la même ferveur, demandé aux autorités maliennes d’épauler cette initiative. Ajoutons également que dans le cadre de sa vision 2020, l’ISPRIC vient de créer 3 laboratoires en Droit, Communication et Gestion. Ces laboratoires ont pour buts de familiariser les étudiants avec les réalités du milieu professionnel et de promouvoir les productions scientifiques et intellectuels dans le sens de l’innovation.
Seydou Karamoko KONÉ