Ecole Nationale d’Ingénieur (ENI) :L’année blanche est inévitable

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Comme la plupart de nos établissements supérieurs, l’Ecole Nationale des Ingénieurs (ENI) traverse une crise sans précédent. Conséquence : aujourd’hui encore, les examens de l’année universitaire 2009-2010 n’ont été tenus et l’école est toujours paralysée.

L’Ecole Nationale des Ingénieurs (ENI) réputée pour la qualité de son enseignement, son sérieux et son sens du travail bien fait, était une référence dans la sous région.

Hélas, depuis maintenant 2 ans, cette école qui a enfanté tant de cadres des plus compétents et compétitifs n’est plus que l’ombre d’elle même. Et pour cause, l’ENI ne vit qu’au rythme cadencé de grèves.

La plus remarquable est celle des enseignants du supérieur du 19 mars 2010, date à partir de laquelle, tous les enseignants du supérieur ont décidé d’observer une grève illimitée qui ne prendra fin provisoirement qu’en mois août 2010, suite à l’intervention du président de la République, ATT. Donnant ainsi, une bouffée d’oxygène aux milliers d’étudiants qui ne croyaient plus au sauvetage de l’année universitaire 2009-2010.

Mais, si pour la plupart des établissements concernés par cette grève, le dénouement in extrémiste de la crise a permis d’achever l’années universitaire 2009-2010, à l’ENI, ce n’est pas le cas. En effet, cette école n’a jusqu’ici, ni même tenu les examens de l’année universitaire de 2009-2010.

Et pour ne rien arranger, les enseignants de cette école ont manifesté leur mécontentement, dans un premier temps (mars dernier) par l’observation d’un mot d’ordre de 48 heures. Puis dans un second temps, par une grève illimitée qui se poursuit encore.

Au chapelet de revendications : l’adoption des textes de l’école comme les arrêtés qui fixent les conditions de nomination du Directeur, sur le conseil d’administration, et les règlements intérieurs de l’école.

Ces enseignants exigent également la connexion à leurs Internet des bureaux, les laboratoires et Département d’études et de recherche (Der).

Aussi, exigent-ils le paiement intégral pour tous les travailleurs concernés par les compensassions financières des deux mois de vacances statutaires (Août et septembre 2010), le paiement des heures supplémentaires du deuxième semestre de l’année universitaire 2009-2010, la mise en place de la commission de gestion des heures supplémentaires.

En somme, voici le message de ces enseignants : il nous faut tout avoir et tout de suite ou… tant pis pour les étudiants.
Face à la situation, il n’y a donc de doute aucun que la présente année universitaire à l’ENI est fort compromise.
Et la démission du gouvernement de Modibo Sidibé, le 30 mars dernier risque de retarder davantage l’aboutissement des négociations.

Par ailleurs, la colère des étudiants qui ont décidé de ne pas rester les bras croisés ne facilitera pas non plus les choses. Ils auraient décidé de se faire entendre à travers des marches.
Des marches qui concerneraient les autres établissements supérieurs où la majeure partie des enseignants observent déjà un mot d’ordre de grève illimitée.
Le nouveau premier qui vient juste d’être installé pourrait-il sauver l’année universitaire 2010-2011 à l’ENI ?
Rien n’est moins sûr !
A. Sanogo

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