Au moment où les enseignants observent une grève de 240 heures, une autre se pointe à l’horizon. Le collectif des syndicats de l’éducation du 15 octobre 2016 vient de déposer un nouveau préavis de 312 heures sur la table du gouvernement. Elle commence le 13 février 2019 si rien n’est fait d’ici là.
Le bras de fer qui oppose le gouvernement et le Collectif des syndicats de l’éducation du 15 octobre 2016 se corse avec un nouveau préavis des syndicalistes sur la table du ministère du Travail et de la Fonction publique. Le Collectif des syndicats de l’éducation projette une nouvelle grève de 13 jours soit 312 heures à compter du 13 février prochain. Il découle de l’échec des négociations entre les deux parties la semaine dernière. La grève en cours débutée le lundi 21 janvier prendra fin le vendredi prochain, soit dix jours sans cours. Les élèves et les parents, victimes de ce blocage, ont manifesté la semaine dernière dans plusieurs localités du pays pour demander la reprise des cours. Les parents d’élèves de Kayes ont manifesté le mercredi dernier pour interpeler les plus hautes autorités à trouver une solution au problème. La ville de Kita avait emboité le pas à Kayes. Dans la ville de Sikasso, la tension était à son comble la semaine dernière. Les élèves en colère ont tenté d’envahir l’académie de la ville pour protester contre l’inertie des autorités. Il a fallu la présence massive des forces de l’ordre pour disperser les manifestants avec les gaz lacrymogènes.
Ces différentes manifestations semblent ne pas porter fruits au vue de ce nouveau préavis du Collectif des syndicats de l’éducation suite à l’échec des négociations.
Notons que plusieurs points avaient fait l’objet de désaccord entre les deux parties durant les précédentes négociations. Il s’agit de : l’octroi d’une prime de documentation ; l’octroi d’une prime de logement ; l’application immédiate et effective du décret No 2016/ 0001 PRM du 15 janvier 2016 fixant les conditions et modalités d’octroi de l’indemnité de déplacement et de mission ; la relecture immédiate du décret n°529/PRM du 21 juin 2013 portant allocations d’indemnités au personnel chargé de l’organisation des examens et concours professionnels en ses articles 1, 2 et 3 ; l’annulation des décrets n°2018/0800 PRM du 19 octobre 2018 fixant les attributions spécifiques des membres du gouvernement et n°2018/0801 de la même date portant réparation des services publics entre la primature et les départements ministériels ; l’accès des enseignants fonctionnaires des collectivités au services centraux de l’Etat.
En attendant une solution, les élèves des établissements vont devoir patienter.
Y. Doumbia