L’école est censée former le citoyen montant, sinon le confirmer dans certaines qualités nécessaires, voire indispensables, pour l’édification d’une Nation nourrie notamment de justice et d’équité.
Certaines prescriptions, véritables diktats, des plus hauts responsables des enseignements secondaire et supérieur, sont en flagrante contradiction avec cet idéal vers lequel on prétend cependant engager les générations actuellement sur les bancs des lycées, instituts et facultés.
Manifestement, c’est plutôt le mauvais exemple qui se trouve illustré.
Sinon, comment admettre que soient posés ces actes d’autorité qui traduisent autant la non-compréhension de la mission que l’absence totale de respect pour la légalité tout comme, les collaborateurs, réduits au simple statut de subordonnés ?
De ce florilège provenant du département du secondaire et du supérieur, l’on se souviendra toujours de l’épisode du “candidat du patron”.
Un concours initié et organisé pour six (6) aspirants à la préparation d’un master. Au nombre des admis, on ne retrouva pas le candidat pistonné. Il fallait qu’il fut particulièrement mauvais, car il est difficile de penser que dans cette affaire, des consignes appropriées n’avaient pas été antérieurement communiquées. Qu’a cela ne tienne ! “On” poussera le nombre à sept (7), assuré que le repêché ne pouvait être que “qui vous savez”.
Rebuffade inattendue, polie mais ferme des “subordonnées” pour lesquels l’équité n’est pas qu’un vain mot. “Le patron” croyait alors trouver le salut de son poulain dans le recrutement de (10) dix candidats. Le tour aurait été joué et la face sauvée, si ces petits malins de “subordonnés” non coopératifs ne s’étaient pas entêtés à soutenir que le premier concours était légalement clos et qu’il ne restait plus au “patron” qu’à en organiser un nouveau pour quatre nouvelles places. Mais, pour ça, il devait trouver un autre financement. Si ça ne tenait qu’à cela ?… Mais les choses ne n’avaient pu se faire en catimini. Les détenteurs des cordons de la bourse, les élus de la nation, les chefs des chefs d’en haut, et même nous autres, tous, nous étions au parfum.
Faute de combattre ce type de pratiques, on ne s’étonnera donc pas que notre école nous forme quelques cancres que Jean Charles n’aurait pas dédaigné d’immortaliser. Il s’agissait de donner le féminin de certains noms d’animaux. On vous le donne mille !
Féminin de bélier ? la bélière
Féminin de porc ? la porcelaine
C’était en SH, au lycée Bâ Aminata Diallo, lors de compositions trimestrielles.
I. S. Traoré