École malienne en danger : Les élèves renvoyés à la maison

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Depuis le 22 mars dernier, le Mali connaît une crise sur tous les plans. Elle s’est davantage enfoncée. Suite aux événements de mercredi dernier le gouvernement de la transition a décidé la fermeture de tous les établissements d’enseignement à Bamako et à Kati.

Moussa Bocar Diarra, ministre de l’Education

Dans un communiqué diffusé à la télévision nationale, le gouvernement rappelle qu’au moment où le pays traverse des périodes les plus critiques de son histoire, la nation tout entière doit s’unir, constituer un front derrière son armée engagée pour la reconquête des 2/3 de son territoire sous occupation depuis près qu’une année.
Il affirme également qu’il ne tolère pas l’instrumentalisation de l’école par les politiciens. Les autorités de la transition seront-ils capables de réveiller l’école de son lourd sommeil depuis plus de vingt ans ?
En 2011, l’école malienne a été frappée par un coup dur suite à des grèves illimitées tantôt par les enseignants tantôt par les étudiants. Les autorités de l’époque avaient eu du mal à sauver l’année académique. La plupart des facultés ont été victimes d’une année blanche.
L’année 2012, une année aveugle, terrible pour le Mali qui a conduit à renverser le régime en place par les militaires le 22 mars, conduisant le pays dans une crise sans précédent. Malgré cette crise, les autorités de la transition ont voulu faire croire aux parents d’élèves déçus depuis plus de 20 ans, qu’ils ont la capacité de rendre notre l’école compétitive dans la sous-région, en sauvant l’année où les parents d’élèves et les étudiants n’avaient aucun espoir.
Mais compte tenu de la faiblesse des élèves et étudiants, les politiciens décident de les instrumentaliser : en organisant une marche pour parler de revendication. Ayant vite compris le motif,  le gouvernement a décidé de fermer les classes jusqu’à nouvel ordre afin de mettre à l’abri les élèves contre toute agression des personnes mal intentionnées. En tous les cas, les élèves doivent comprendre que les politiciens sont leurs vrais adversaires.
Maliki Diallo
Stagiaire    

Fermeture des écoles :
Coup dur pour les enseignants vacataires des privées

A la suite des mouvements perpétuels qui secouent l’espace scolaire, les autorités maliennes viennent de fermer les établissements scolaires jusqu’à nouvel ordre. Un nouveau coup dur à l’endroit des enseignants vacataires des établissements privés qui n’ont pas oublié les conséquences des deux semaines de fermeture de l’année dernière.
A la suite des agitations constatées à Bamako et Kati hier, l’Etat vient de procéder à la fermeture temporaire des établissements scolaires et universitaires. Un coup dur pour les enseignants vacataires plongés en chômage technique.
Une situation qui n’arrange pas les finances de ce personnel de l’enseignement qui est payé suivant les heures emmargées.  Sachant que la totalité de ce corps œuvre dans les établissements privés point question de réclamer ses heures de travail, qui seront tout simplement peine perdu.
Il faut noter que la première fermeture intervenue sous l’ex-PM CMD n’a pas encore été oubliée par ce corps enseignant, où l’école a été fermée durant deux semaines.  La moitié du mois, une situation qui a basculé les salaires du mois de ce personnel qui ne dispose aucun statut dans notre pays contrairement à certains pays voisins.
Ainsi, les vacataires soucieux de l’amélioration de leurs conditions de vie  demandent à l’Etat à penser à eux tout en veillant au strict respect également de leur droit bafoué dans certains établissements privés qui abritent pour la plupart des élèves orientés par l’Etat malien. D’autres demandent à l’Etat malien de s’impliquer dans la gestion de leur salaire. Il faut noter qu’avant cette fermeture, certains vacataires étaient à trois mois sans salaire. Ce qui est grave est que cette fermeture fait plaisir aux mauvais promoteurs payeurs, témoigne un interlocuteur.
Les vacataires soucieux de leur lendemain souhaitent un dénouement rapide de  cette nouvelle crise au sein de l’école pour une année apaisée.
Ousmane Daou

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