Voilà maintenant près d’un mois que les étudiants de certaines facultés de l’université de Bamako, se transportent à l’université avec dans l’esprit une probable année blanche. En effet toutes les mesures sont bonnes et salutaires pour le redressement de notre éducation. Mais une année blanche après une décennie sans formation de qualité pour nos élèves, selon certains observateurs n’est pas la bonne des manières pour secourir l’éducation malienne atteinte du marasme.*
Encore l’Education… ! Effet durant deux décennies les différents gouvernements qui se sont succédés à la tête de notre pays, n’ont pas considérés la question de notre éducation comme une interrogation de préoccupation nationale. Ainsi sans souci, l’école malienne dans son ensemble, a perdu ses valeurs et qualités jadis enviées par les pays de la sous région. Le constat est amer et piètre à admettre pour le bon sens. Aucune possibilité de compétition sous régional pour nos élèves et étudiants. En effet, après toutes ses années noires de l’histoire de notre éducation émaillées de protestations des enseignants et parfois des élèves, les gouvernements se sont endormis avec la solution du redressement de notre système éducatif. Les responsabilités n’ont malheureusement pas de responsables pour la responsabilisation de la tâche. Cette année, d’ailleurs comme les précédentes, l’Université est encore confrontée à un problème que certains observateurs avertis traitent de chaotique. En effet après plus de 6 mois passés en famille, aucune stratégie claire et ambitieuse n’a été dégagée pour le déroulement effectif, voire complet des cours au sein de certaines facultés. Et pour remédier à ce mal qui d’ailleurs était prévisible pour les esprits éveillés, le gouvernement impose une pose de deux mois de vacances aux élèves.
Dans une interview accordée à un confrère du Républicain, Mme. Ginette Bellegarde, ministre de l’enseignement Supérieur, étale les raisons les raisons du gouvernement « les cours n’ont pas commencé pour 85% dans les facultés, au moment où il se devait, au plus tard le 1er février 2011. Au 1er Mai dernier, 85% des étudiants n’avaient pas démarré les cours, et cela, pour une année qui, en principe devait commencer en octobre pour se terminer au mois de juin. Nous avons estimé que les deux mois de cours ne peuvent pas valider une année universitaire. A côté de cela de nombreux problèmes de dysfonctionnement que nous connaissons au niveau des structures, le fait que les internats soient en si mauvais état, qu’il faille absolument et le plutôt possible les évacuer. On fait pratiquement d’une pierre deux coups. Nous arrêtons les cours, parce que nous sommes au mois de juillet et que les mois d’août et Septembre sont traditionnellement les congés, pour les enseignants ; des vacances pour les étudiants qui rejoignent leurs familles. Du coup, il s’agira pour les étudiants de quitter ces bâtiments vétustes pour nous permettre de les réhabiliter». Nous y reviendrons !
Serge Olivier