Ecole et débats religieux : Quant les étudiants et les professeurs se livrent à des pratiques nuisibles à la paix !!!

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Le débat sur la religion est aussi passionnant  que risquant. Passionnant d’un point de vue historique et social. Risquant, en raison des déchirures parfois amères qu’il peut engendrer. La problématique de la religion est tellement d’actualité de nos jours au Mali avec le projet de code des personnes et de la famille, que certains professeurs à l’image de Monsieur X se permettent, pendant les cours, de faire des critiques sur les religions. Cette attitude, à la fois nuisible à la paix sociale que contraire à la mission d’un enseignant, interpelle tous. Musulman ou chrétien, chacun a une raison de croire à sa religion et par conséquent  peut se sentir profondément blessé quand on critique sa religion, surtout si la critique vient d’un païen.

 

L’américain Dale Carnegie disait dans son livre  comment se faire des amis « La critique est vaine car elle met l’individu sur l’offensive ». Il va plus loin en disant encore « Ne critiquons pas quand on ne veut pas être critiqué ». L’islam, comme beaucoup d’autres religions, est fondé sur des lois éternelles et discutables. Alors quand  un chrétien se permet de critiquer le port des voiles ou la polygamie, son initiative est directement perçue comme une déclaration de guerre.Tout comme quant un musulman ose remettre en cause le fait  que Jésus soit le fils de Dieu.

Une musulmane qui porte le voile, peut prétendre le faire pour exprimer sa foi aux écritures saintes dans la mesure où,  dans notre pays, il n’existe pas de loi qui impose la polygamie ou le port des voiles. Tous ceux  qui le font, l’exercent par simple volonté. De même qu’il n’y a pas de loi qui interdise de dire que Jésus est le fils de Dieu.

 

Quoi donc de plus beau en philosophie que de laisser l’homme vivre sa vie tel qu’il entend du moment où on ne lui impose rien. Je crois que ces débats sont nuisibles à la paix et à la cohésion dans notre pays. J’en appelle alors monsieur X à se souvenir  du Nigeria, de l’Iraq, du Pakistan, de l’Afghanistan  et bien d’autres pays qui sont déchirés par les guerres de religion. Combien de citoyens Afghans meurent par jour ? Combien de palestiniens sont tués depuis le début des conflits Israélo-palestiniens ? Qu’est ce qui se passe actuellement au Nigeria ?

Certes l’islam et le christianisme ont des lois propres en elles que les humains veulent forcement modifier, mais je crois que nous vivrons plus à l’aise si l’on laissait le soin aux musulmans de critiquer l’Islam et le soin aux chrétiens de critiquer le christianisme. Notre pays, par la grâce de Dieu,  n’a toujours pas connu de tragédie religieuse alors faisons en sorte qu’il ne le connaisse jamais. L’école est un lieu très sensible où les actes que l’on pose peuvent être mal interprétés.  Le rôle d’un enseignant est de rassembler ses élèves autour d’un idéal commun, critiquer une telle ou telle région en faisant l’éloge de telle ou telle autre ne fait que forger la haine dans les cœurs et fragiliser le tissu social.

 

MOHAMED SOULEYMANE DIALLO, STAGIAIRE

 

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