Tout le problème a commencé avec les effectifs de la 3è année au titre de l’année scolaire 2014-2015 qui n’a jusqu’à présent pas débuté dans cet établissement aux pratiques scandaleuses. Les responsables chargés de la gestion de l’Ecole de santé Bakari Diakité (ESBAK) sont, semble-t-il, incompétents et inexpérimentés en matière d’administration de ce genre.
L’une des preuves en est le laisser-aller concernant l’exécution des programmes d’enseignement où ceux qui sont chargés du suivi et de la gestion des problèmes internes ne savent pas ceux qu’ils doivent faire. Pire, ils sont toujours dans l’embarras lors des prises de décisions. Récemment c’est le directeur Youssouf Diabaté qui monopolisait tous les postes de responsabilité de l’établissement. Mais plus tard, le promoteur en a décidé autrement. C’est ainsi qu’un certain Moussa Traoré nommé directeur des études aurait pris la tangente suite à ses mésententes avec ses collègues et le directeur même.
Là, les choses sont allées de mal en pire. Car le directeur a pour seul souci de collecter facilement d’argents en laissant la formation des élèves loin de ses préoccupations. Selon des informations concordantes, plusieurs professeurs ont quitté l’Ecole de santé Bakari Diakité (ESBAK) à cause du mauvais climat qui y règne mais méconnu des habitués du lieu. Aussi, pour ses intérêts égoïstes, le directeur a remercié des professeurs qualifiés au profit de ceux médiocres. Finalement, c’est dans les classes de 1ère et 2e seulement que certains élèves continuent à étudier.
Or, le cursus de toute école de santé s’arrêterait au niveau de la 3è année. Les élèves devant commencer la troisième année pour la rentrée 2014-2015 ont donc quitté pour aller s’inscrire dans une autre école de la place. Mais cela n’a pas été facile pour les partants. En effet, selon certains, le directeur de l’ESBAK aurait mis une mauvaise note dans la colonne de leurs derniers bulletins réservée au chapitre de «la conduite» et ce dans le but de rendre difficile leur inscription ailleurs. Les élèves ne s’en sont aperçus qu’au cours du retrait de leurs dossiers à la direction de l’établissement.
En outre, les stages de terrain étaient mal organisés et mal dirigés à cause du manque de synergie entre les cours dispensés en classe et les travaux pratiques. D’autre part, il convient de signaler que durant l’année 2014, plusieurs motos Jakarta appartenant pour la plupart aux élèves et aux usagers de l’ESBAK furent volées. Ce qui soulève la question liée à l’absence d’agents de sécurité et de parking digne de ce nom.
Enfin, en vue d’assainir l’environnement des formations et des prestations de soins au Mali, le ministre de la santé et de l’hygiène publique Ousmane Koné, faut-il le rappeler, avait fait une annonce à l’Assemblée Nationale. C’était en 2014 où il avait même promis la fermeture des écoles de santé et cliniques hors normes. Où en est-on avec cette mesure? L’Ecole de santé Bakari Diakité (ESBAK) ouvre-t-elle ses portes à la mission d’inspection et d’évaluation? Le promoteur a-t-il des agréments obtenus par la petite porte?
Par ailleurs et pour être complet sur ce dossier, le ministre Koné peut-il commencer à balayer devant sa porte en essayant de mettre fin aux pratiques décriées dans les établissements et hôpitaux publics? C’est là toute la question!
Dégnoumé Diarra