A la zone aéroportuaire, le lundi 24 juin, le Premier Ministre, Dr Boubou Cissé, non moins ministre de l’Economie et des Finances a procédé à la pose de la première pierre de l’école africaine des mines du Mali. Une école qui sera bâtie sur une superficie de 20 ha pour un montant global de 15,400 milliards de FCFA. L’évènement a enregistré la présence du ministre des Mines, Mme Lelenta Awa Baba et d’autres membres du gouvernement.
En prenant la parole, la ministre Lalenta a souligné que la création de cette école des Mines s’imposait face à un handicap majeur au développement du secteur minier, à savoir, la disponibilité de ressources humaines bien formées aux métiers des mines.
Selon elle, l’exploitation minière a connu un développement remarquable au cours de ces 5 dernières années, tant sur le plan de la recherche que celui de l’exploitation. Sur le plan de la recherche, dit-elle, il convient de noter la réalisation en 2017 de la cartographie géographie du Birimien à l’échelle de 1/50 000ème et l’octroi à ce jour de près de 450 permis de recherche toutes substances confondues.
De même sur le plan de l’exploitation, la ministre des Mines a apporté que 14 mines d’or ont produit plus de 275tonnes d’or. Toute chose, affirme-t-elle, qui a occasionné des retombées économiques et financières importantes pour l’Etat et les collectivités décentralisées abritant ces structures minières.
« En termes d’apport à l’économie nationale, elles ont généré comme revenus directs 1 280 milliards FCFA et créé près de 15 000 emplois directs et 3 000 emplois indirects » a-t-elle mentionné. Et d’ajouter : « Elles ont contribué aussi en moyenne entre 6 et 7% à la formation du produit intérieur brut(PIB), 60 à 70% aux recettes d’exploitation et 20 à 25% des recettes fiscales ».
Pour la ministre, cette nouvelle école des mines qui sera bâtie sur une superficie de 20 ha pour un cout global de 15,400 milliards FCFA, sera construite sur une période de 4 années. « Le démarrage effectif des cours est prévu pour la rentrée scolaire 2022-2023 » a-t-elle déclaré, tout en soulignant qu’elle aura une capacité d’accueil de 300 étudiants dans le cadre de la formation sur des programmes d’ingénieur minier, de spécialiste en géologie minière et de technicien supérieur en technologies minérales.
A son tour, le Premier Ministre s’est dit persuadé que le secteur des Mines peut contribuer davantage à l’essor de l’économie nationale. Cela, dit-il, dans la mesure de corriger un certain nombre de facteurs limitatifs, en l’occurrence la disponibilité des ressources humaines et le développement de compétences.
« Au profit de cette école africaine des Mines, nous allons pouvoir mettre la disponibilité de l’Etat malien mais également de l’industrie minière présente dans notre pays, la compétence nécessaire pour que cette industrie apporte davantage dans notre économie » a-t-il donné comme assurance.
Avant de terminer, Dr Cissé a soutenu que certains pays africains se sont réunis pour laisser cette opportunité à notre pays, parce qu’ils ont trouvé que le Mali avait l’avantage coopératif nécessaire d’abriter cette école. « Elle recevra des étudiants venant d’autres pays limitrophes » a-t-il fait savoir.
Par Fatoumata Coulibaly