Proclamés en août 2011, on croyait être à l’épilogue des résultats du Baccalauréat de la session de juin 2011. Mais, à la grande surprise générale, désagréable pour certains et agréable pour d’autres, le Pôle de correction du Baccalauréat de Kayes a, dans sa note de service N°0022/AE-K-D en date du 7 octobre 2011, reproclamés les résultats. Une scène digne d’une mafia qui fait grincer les dents à une vingtaine d’élèves de l’Académie d’Enseignement de Kita.
En effet, après avoir fête leur succès comme cela se doit après la première proclamation des résultats, 22 élèves de l’Académie d’enseignement de Kita, viennent d’être ajournés. Au moment où tous les admis de la Session de juin 2011 se préparaient activement à prendre le chemin des Universités ou des grandes Ecoles, paradoxalement une note de service a été prise par le Pôle de correction du Baccalauréat de Kayes, compromettant ainsi leur avenir.
Dans ladite note de service datant du 7 octobre 2011, 21 candidats de la série Sciences Humaines (SH) et un de la série Langues et Littérature, admis lors de la proclamation des résultats le 14 août, viennent d’être déclarés non admis. Et cela, mentionne la note, à la suite des rectificatifs aux admissions au baccalauréat maliens, session 2011 dans la région de Kayes.
Par contre, 26 élèves sont déclarés admis. « En conséquence, tous les documents afférents au Baccalauréat malien de la session de 2011 doivent être corrigés. Tout document à délivrer aux intéressés, contraire à ces dispositions, est nul et de nul effet. La présente note de service sera publiée et communiquée partout où besoin sera», stipule cette note signée par Zakaria Traoré, le responsable du Centre de Correction.
Le drame dans cette histoire est que les admis-recalés avaient déjà tout préparé pour leur rentrée à l’Université. Confus et même déboussolé face à la situation, ils doivent aujourd’hui faire face à la résignation.
Pour voir clair dans cette affaire, nous avons joint au téléphone le Directeur de l’Académie d’Enseignement de Kayes. Ce dernier nous a confirmés les faits.
Mais le Couac dans cette affaire est que parmi les déclarés non admis d’octobre, certains ont leurs relevés des notes. Sur ces relevés, ils ont la moyenne d’admission. Le relevé d’un des élèves victimes de la situation du nom de Moussa Dembélé témoigne cela. En Philosophie, il a eu 32 ; Histoire 48 ; Géographie 32 ; Langue vivante I, 17 ; Mathématiques, 24 ; Langue vivante II 22,5 ; Biologie 25, soit un total à l’écrit de 200,5 points ; et donc une Moyenne à l’écrit de 10,02. Sa Moyenne Annuelle de 12,21 et sa moyenne d’admission de 10,02. Résultat : Admis avec Mention passable.
Rappelons que le Bac s’est tenu du 14 au 17 juin et les résultats ont été proclamés en mi-août, soit deux mois plus tard. Malgré ce retard considérable de la proclamation des résultats du Bac, les autorités scolaires n’ont pu éviter de telles erreurs. Cela témoigne du flou artistique qui entoure la correction des examens dans notre pays.
Oumar KONATE