Dr BROULAYE KEITA, enseignant à la Faculté de l’Histoire et de Géographie de Bamako. « Est-ce que ça peut permettre de sortir l’enseignement supérieur de tous problèmes. »

2

« Je pense qu’il y a eu énormément de débats, de forum sur l’éducation qui avaient proposé des solutions pertinentes pour l’avenir de l’école malienne, mais revenir encore sur des concertations nationales, me soulève énormément de questions. On aurait du prendre les conclusions de ce forum sur l’éducation, pour avancer. Notamment qu’est ce qu’il faut faire au niveau de notre système d’enseignement aujourd’hui. Qui est en train de former de plus en plus de chômeurs.  D’être vraiment en lien avec le contexte national et international, essayer d’aller vers des formations beaucoup plus pratiques. En même temps, l’amélioration des conditions de vie des étudiants et des Enseignants, et du personnel administratif. Ces concertations, moi je me pose beaucoup de questions sur l’intérêt des concertations.

 

Il y a un travail de fond qui a été fait déjà, sur les conclusions de ce travail là, on peut vraiment faire marcher les choses au niveau de l’enseignement supérieur au Mali. Cependant des concertations, c’est un travail de plus, mais maintenant je me demande, est ce qu’ils pourront arrivés à d’autres conclusions beaucoup plus pertinentes encore.  Je ne suis pas vraiment sur. Les organisateurs de ces concertations sont des gens qui se rencontrent sont sortie du système, souvent même au delà de quinze ans, ce qui pose un vrai problème.  Souvent ces gens de l’administration qui sont déconnectés de l’université ou de l’enseignement supérieur qui propose encore, pour le système, cela me pose de vrai souci. Est-ce que ça peut permettre de sortir l’enseignement supérieur de tous problèmes ? »

 

 

BABA COULIBALY, enseignant chercheur à l’Institut des Sciences Humaines, de la Faculté de l’Histoire et Géographie, de l’Université des Sciences Sociales et de Gestion de Bamako

« Il faut que es décisions, les recommandations finales soit applique à la lettre»

« On est tenté de dire encore une fois, que c’est un forum de plus, parce qu’au Mali, généralement nous faisons beaucoup de concertations, de forum, de réunions, nous avons cette culture de rassemblement de discutions, de débats de l’espace publique et dans les familles. Mais je pense que ces concertations sont les bienvenus, pourvu qu’on applique les décisions qui sortent de cette rencontre. Tout le problème, c’est à ce niveau. Il faut que les décisions, les recommandations finales soit applique à la lettre, parce que qui dit concertation, est un regroupement de plusieurs catégories sociaux professionnels. Donc l’ensemble ayant développé les idées, pour un consensus final, par rapport aux orientations qu’on doit donner à notre système éducatif de manière générale et à l’enseignement supérieur en particulier. L’état doit se donner les moyens financiers économique, humains pour les mettre en œuvre. »

 

 

LANCINE KALIFA KEITA, chargé de cours à la Faculté d’Histoire et de Géographie.

« Il ne faut pas que ces décisions, se prennent en l’absence des Professeurs et les Etudiants »

« Une concertation c’est pour trouver une solution à des problèmes, si ces problèmes la, persistent et demeure, faut-il se réunir pour se trouver une solution ? Je pense que c’est la meilleure façon de la faire. Ces assises sont les bienvenus, vus que la crise profonde que notre système traverse maintenant. Mais, il ne faut pas que ces décisions, se prennent en l’absence des professeurs. Chaque année, se sont des milliers d’étudiants qui sortent sans emploi, cela veut dire qu’il n y a pas de cohérence, entre la formation et l’emploi. Donc s’il y’a lieu de se regrouper pour discuter, de l’avenir de ces jeunes, c’est très intéressant et demande aussi la pleine participation des enseignants. Il ne faut pas surtout que les résolutions, finales dorment dans les tiroirs des dirigeants. Nous souhaitons ces concertations soient à la hauteur de souhait des enseignants et des étudiants. Les étudiants et enseignants doivent tous être convoqués, qu’ils parviennent à connaitre leurs défauts, à se corriger à l’issue de cette concertation. Aujourd’hui, l’A.E.E.M est devenu un problème, au lieu trouvé de solution à leurs revendications, plutôt il cherchent »

 

 

ODIOUMA DOUMBIA, professeur de géographie économique, à l’Université des Sciences Sociales et Gestions de Bamako, Faculté d’Histoire et de Géographie

« Les universités ne fonctionneront jamais sans les ressources bien formées »

« Concernant l’organisation des concertations nationales sur l’enseignement supérieur, on ne peut pas dire que ce n’est pas la bienvenue, mais ces comme une sorte de répétition, parce ce que déjà il y’a eu général, le forum national sur l’éducation. Qu’est ce qu’on a fait des conclusions qui ont été tiré. C’est une question qu’il faut se poser. Un moyen de plus, de bouffer de l’argent à travers cette organisation de ces concertations. Si on dit spécifiquement l’enseignement supérieur, malheureusement, une partie importante des acteurs devant discuter, proposer des solutions efficaces a été oublié. C’est une minorité comme ça, qu’on a pris, avec qui, on pose des questions et ils ne donnent que leur vu. Leur vue, est un peu la vue d’une minorité. Cette minorité qui n’est pas représentative au niveau de ce qui est au niveau de l’enseignement supérieur. Il y’a une semaine, sinon quinze jours on nous avait conviés en réunion avec le collectif de pilotage de l’enseignement supérieur, des universités. On a fait un distinguo, entre professeur de rang A et de rang B, pourtant, se sont les mêmes questions qu’on devait poser aux uns et aux autres. Pourquoi ne pas réunir, ces gens ensemble pour que tout le monde donne leur avis sur ? Parce qu’il y’a des professeurs de rang A, qui ont décrié, le fait de séparer ces deux rangs là, vu que nous travaillons sur la même la même matière. Dans ce sens, il fallait une unité d’action.   Si on nous avons invités majoritairement, on allait demander à ce que l’état prenne le taureau par les cornes. Parce qu’on ne peut pas avoir un enseignement supérieur digne de ce nom, sans que les gens ne soient formés. Nous avons constaté que des fonds souvent, sont mis au profit de la formation mais une minorité seulement le bénéficie. Les universités ne fonctionneront jamais sans les ressources bien formées. Cette guerre engagée aujourd’hui, est une guerre que ceux qui gèrent actuelle l’enseignement supérieur, parce que a leur actif, s’il y a heure supplémentaires, ce sont eux. Pourtant, on aurait pu former beaucoup de gens pour réduire au strict minimum le volume d’horaires supplémentaires dans les universités, ce qui fait mois de charge pour l’état. Il faut proposer des politiques de bonne formation de agents, des ressources humaines des universités, pour qu’il puisse faire l’affaire des universités, et finalement celle du Mali. »

 

 

Dr TAMBA DOUMBIA, professeur à l’université des Lettres et des Sciences Humaines de Bamako

« Normalement, notre diplôme de l’enseignement supérieur, ne doit pas être reconnu».

« Je ne suis partisan des rencontres qui coûtent chères, et qui finalement l’argent qu’on consacre dans ça, peut permettre a améliorer certaines choses. Cette année, nous avons très peu de salles de classes, nous n’avons pas d’enseignants pour encadrer les étudiants. Les plus de 80 % des enseignants sont des titulaires de DEA, normalement, notre diplôme de l’enseignement supérieur, ne doit pas être reconnu. Si les décisions arrêtés seront mis exécution, sa va permettre à l’enseignement supérieur de sortir, dans les difficultés qu’il trouve actuellement. Ça m’étonnerait qu’il ait des idées nouvelles dont on n’a jamais parlé. On aurait du économiser et voir les discisions des différentes rencontre qui ont déjà eu lieu, pour faire des applications. Particulièrement, à noter université, nous sommes énormément en retard rapport aux autres facultés, puisque rentrée est fixé pour le 7 avril prochain. Nos dirigeants n’utilisent pas la tête pour diriger, l’intelligence. Sinon diriger, c’est prévoir, quand on prévoit, il y’a beaucoup de choses qu’on peut éviter. Mais quand on résous les problèmes de jours pour jours, c’est une mal résolution qui se fasse. Moi personnellement, je pense qu’on va certainement invitée les griots, les notabilités, les Maires, ou Gouverneurs, pour cette circonstance, mais  ceux-là, qu’est ce qu’ils peuvent dire, sinon proposer quelque chose de concret pour  l’enseignement supérieur. Les problèmes de l’enseignement supérieur du Mali, ne peuvent être discuté que, par les personnels d’enseignants et les services de l’enseignement supérieur. Ce n’est pas, en convoquant les gouverneurs ou les préfets, qu’on peut trouver une solution durable à cette affaire. Les problèmes peuvent être résolus progressivement en collaborateurs des enseignants des différentes universités, en rapport de communication en concertations. Je trouve que cet aspect est moins cher et plus productifs, que ces assises souvent folkloriques, qui accouchent très souvent d’une souris. »

 

 

Sidy Sow 4ème  nnée Droit privé (FSJP) :j’avoue que quand j’ai   eu mon bac je rêvais d’aller étudier le droit  et mon but était d’accéder  à la magistrature. On disait que le meilleur moment de sa vie c’est le « FAC » mais à ma grande surprise je constate une grande différence  entre le « FAC » et le lycée, certes au lycée on écrivait tout et  à l’université c’est différent  car l’étudiant à le devoir  et l’obligation de s’auto instruire autrement dit le prof fait les 30%  du boulot et c’est aux étudiant de faire le reste CAD les 70% avec de la documentation, des recueilles des notes de prof et autres.. Alors se produisent beaucoup de problème. Le problème majeur de l’enseignement supérieur c’est la documentation. On raconte  que l’étudiant malien est nul, je ne suis pas de cet avis ! On peut être paresseux avec peu de moyen mais pas nul. Les bibliothèques sont très pauvres en documentations et tout le monde n’a pas accès à l’internet. Il y a aussi la corruption, les étudiants, l’administration et autres je ne veux  pas m’aventuré dans ce domaine  mais c’est fléau  je vous  assure  et ça ne s’arrête qu’à l’enseignement supérieure mais il faut être dans les universités pour constater certaines actes inadmissible et médiocre. Les étudiants son pauvre en français. Les matériels électriques, logistiquement ça ne va pas CAD les micros et autres. Les  toilettes les chaises. Les nombreux d’étudiants dans une salle, les l’étudiant sont nombreux quecertains  étudiants sorte en dehors de la classe pour suivre le cours dehors.

Toumani Coulibaly Journaliste : mon avis par rapport a l’enseignement supérieur et son fonctionnement qu’aujourd’hui tout le monde est inanimé là-dessus  qu’il y a des défaillances. Il y a des disfonctionnement sur le plan de fonctionnement a travers des grèves incessantes, tantôt il y a des blocages. Aujourd’hui il faut un Etat des lieux de la situation c’est-à-dire que les acteurs ce complète pour dégager les point de stratégique pour une sortie définitif de cet impasse. Il faut savoir  qu’il y a maintenant un nouveau gouvernement en place qui doit prendre leur responsabilité en main  par rapport a la situation à apporter les solutions pour remonter cette crise. Aujourd’hui les jeunes sont avenir du pays et faut les encadrer des  les formés  pour qu’il puisse être opérationnelle sur le terrain. La défiance de l’enseignement est due  à des revendications incessantes. Donc il est nécessaire de se réunir autour d’une table pour discuter les problèmes et trouver une solution durable. L’enseignement supérieur au malien demande beaucoup à réfléchir sur là-dessus. Il est inquiétant de voir la tournure que l’enseignement supérieur prend aujourd’hui au Mali. Il faut l’implication de tout les maliens pour un enseignement sein au Mali.

Maï Diallo

Propos recueillis par Dramane Coulibaly

Commentaires via Facebook :

2 COMMENTAIRES

  1. C’est vraiment pathétique, si ce sont des enseignants qui s’expriment de cette façon. Des enseignants qui sont pas capables d’aligner deux bonnes phrases. Donc, point de surprise du niveau actuel des étudiants. Un adage ne dit-il pas, je cite ” Le cheval ne pas sauter et que son petit rampe”. Mon propos n’est pas d’insulter ou de jeter l’anathème sur les enseignants. Mais , il est impérieux de voir du coté des enseignants, ils doivent être recyclés voire même formés pour qu’en fin nous puissions connaitre un lendemain meilleur. Aujourd’hui, nous avons honte quand nous sortons du Mali. Notre école est très malade et cette maladie est devenue une gangrène. Je souhaite que des propositions de solutions durables et efficaces soient faites lors des nouvelles concertations qui ont commencé hier. Wait and see

  2. Note sur l’enseignement supérieur

    – L’enseignement supérieur privé : comment nous pouvons accepter qu’une structure de formation supérieure s’ouvre avec tout ce qui peut exister comme spécialités y compris dans l’appellation : je suis de culture scientifique française et j’ai du mal à comprendre des appellations dans une soit disante université comme Ecole des mines, Ecole du pétrole, Ecole de journalisme, sciences économiques, droit, sciences politiques, management : une école ne peut pas être un « koroboroboutigui » ou tout simplement le commerçant qui a comme spécialité commerce général ce qui lui permet de vendre des ordinateurs, des fournitures de bureau et des voitures ; dans l’éducation on ne doit pas accepter cela ; le promoteur ne peut pas être quelqu’un qui n’ a pas fait des études universitaires ;
    – La participation des professionnels dans les écoles d’application : nous devons ouvrir nos écoles à ces personnes ; faisons leur de la place ; je connais des reformes et des méthodes pédagogiques dans certains cours qui viennent de ces professionnels quand ils ont eu le courage de nous rejoindre
    – le recrutement des assistants : la tradition universitaire voudrait que le choix d’un assistant se fasse sous la responsabilité du professeur titulaire qui sait la compétence dont il a besoin pour renforcer son enseignement ;
    – la qualité des enseignements et leur partage entre enseignants du même domaine : notre enseignement manque d’innovations en référence à ce que les étudiants rapportent à la maison ; nous avons le sentiment que les enseignants ne font les efforts nécessaires pour cela (avis de parent d’élève);
    – l’attitude ou le comportement du malien vis à vis du savoir :
    o la connaissance est elle une importance pour le malien : le cas de la relation entre un professeur et son assistant ; j’ai le sentiment par mon parcours à l’extérieur du Mali que les assistants dans certains pays sont plus conscients de leur relation avec le professeur que ceux du Mali ; ce n’est pas une obligation de connaître le domicile d’un supérieur hiérarchique mais dans notre pays il est assez rare qu’un assistant cherche le domicile d’un professeur titulaire si ce n’est que pour les évènements sociaux jamais pour une urgence liée à leur travail commun ;
    o le laboratoire est rarement partagé par plusieurs professeurs : on nous dit que c’est parce que nous ne sommes pas nombreux à partager la même science ; pour consolider une connaissance il faudrait nécessairement des contradictions, des discussions et des partages d’analyses et d’expériences pour arriver à une conclusion définitive source d’enseignement pour tous les intervenants ;
    Je pouvais citer d’autres exemples de non relation entre enseignants et étudiants et enseignants entre eux.

Comments are closed.