Dr. Aboubacar Abdoulwahidou Maïga lors de la cérémonie de graduation cumulée des 3e et 4e promotions de l’ESJSC : “J’espère que l’héritage incommensurable d’Aïssata Cissé et de Cheick Mouctary Diarra va vous inspirer aussi longtemps…”

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“L’obtention de ce diplôme, habilité et reconnu au Mali, marque votre point d’atterrissage dans un nouvel univers”

C’est dans une ambiance festive que la cérémonie de graduation cumulée des 3e et 4e promotions des étudiants de la licence en journalisme de l’Ecole supérieure de journalisme et des sciences de la communication (ESJSC) s’est déroulée, le samedi 28 septembre 2024, au musée national sous la présidence de Alhamdou Ag Ilyène, ministre en charge de la Communication, de l’Economie numérique et de la Modernisation de l’administration.

Permettez-moi tout d’abord de saluer la présence ici à nos côtés du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr. Bouréma Kansaye et du ministre de la Communication, de l’Economie numérique et de la Modernisation de l’Administration, Alhamdou Ag Ilyène. Récemment, au mois de mai passé, vous étiez à nos côtés lors de la deuxième édition des Jossic. Aujourd’hui encore, vous avez bien voulu nous honorer de votre compagnie, malgré vos agendas très chargés. L’Ecole supérieure de journalisme et des sciences de la communication s’en souviendra et vous restera reconnaissante. Je voudrais ensuite remercier mes aînés et chaque personne de ce magnifique public d’avoir pris un peu de temps dans votre matinée précieuse de ce samedi 28 septembre 2024 pour venir célébrer ce moment unique avec nos impétrants des 3e et 4e promotions de la Licence Journalisme.

Excellences Messieurs les ministres,

Distingués invités, chers récipiendaires,

«Beaucoup de nos rêves semblent d’abord impossible, puis improbables, et enfin, en faisant preuve de suffisamment de volonté, ils deviennent rapidement inévitables», disait Christopher Reeve, un acteur américain ayant incarné Superman entre 1978 et 1987.

Vous, vous l’avez fait ! Vous l’avez fait ! Vous l’avez fait – et bravo, c’est un jour de fierté, car c’est le jour de délectation des fruits de vos efforts, de vos sommeils gâchés par un réveil matinal ponctuel et agaçant, le jour pour vous de profiter des résultats de vos nuits blanches passées devant l’ordinateur à la recherche d’un mot pour entamer le paragraphe d’un quelconque devoir à domicile donné par un de vos professeurs ci-présents.

En effet, le jour de l’obtention d’un diplôme comme cette licence professionnelle en journalisme représente la fin d’un voyage plein de rebondissements, la fin d’une aventure éprouvante, et c’est à la fois le début d’une période passionnante, dominée par les rêves et les projets les plus ahurissants parfois.

Ainsi, le diplômé que nous sommes est encore dans les nuages : honnête, téméraire, candide et surtout prêt à conquérir et à changer le monde. Incontestablement, nous sommes tous passés par-là, jadis jeune fraîchement diplômé de cette université débarquant dans une rédaction avec la forte conviction d’être en mesure d’apporter sa pierre à la grande révolution supposée imminente dans l’univers médiatique.

Stylo, micro ou caméra en main, flânant d’événement en événement, en côtoyant désormais des grands journalistes dont l’évocation des noms seulement nous faisait trembler hier tout près, tellement ils semblent loin de portée, tellement ces stars de la plume, des ondes et de l’écran paraissaient inaccessibles par l’envergure de leur talent. Alors, propulsés à leurs côtés dorénavant grâce à ce sésame nommé «diplôme», on se prend peu à peu aussi pour un grand comme eux, une vedette, surtout lorsqu’on engrange sitôt quelques succès éphémères, auréolés par les sollicitations des auditeurs, des lecteurs ou des téléspectateurs.

On n’oublie vite les leçons de nos professeurs, pensant être dorénavant plus ingénieux qu’eux. Pourquoi pas, ne sont-ils pas nos confrères désormais ? Trop pressé pour se faire un nom, trop jusqu’à sauter les étapes de consolidation et de maturation des savoirs reçus sur les bancs de l’université. Jusqu’à ce que les dures réalités de la vie professionnelle nous ramènent rapidement sur terre, nous rappelant que de l’autre côté du chemin de l’école, le monde du travail est patiemment insatiable et démolisseur de talents imprudents. Le chemin de la réussite ne finit jamais de se bâtir et de s’inventer.

Excellences Messieurs les ministres,

Distingués invités, chers récipiendaires,

Il ressort des reportages que nous venions de regarder que le premier pas vers la réussite est la connaissance et les premiers pas vers la connaissance débutent par l’humilité, l’amour du travail sérieux, le respect et la persévérance, la persévérance et la persévérance ; des qualités qui revenaient fréquemment dans les descriptions des deux personnalités à qui nous rendons hommage ce jour à travers cette cérémonie de double graduation. J’espère que l’héritage incommensurable de Aïssata Cissé et de Cheick Mouctary Diarra va vous inspirer aussi longtemps que vous porterez sur vous le sacerdoce inhérent au mot «journaliste».

L’obtention de ce diplôme, habilité et reconnu au Mali, marque votre point d’atterrissage dans un nouvel univers où vous attendent d’autres défis non négligeables. Les menaces professionnelles auxquelles sont confrontés les journalistes de notre ère sont la facilité et la paresse intellectuelle, exacerbées depuis peu par la révolution IA – Intelligence artificielle. N’y cédez pas, vous êtes plus forts, chers impétrants !

J’imagine que vos nouveaux patrons vont beaucoup attendre de vous : disponibilité, efficacité, docilité et j’en passe. Mais nous qui vous avons connus à l’Ecole supérieure de journalisme et des sciences de la communication, nous attendrons de vous que vous soyez seulement des Professionnels de l’information et de la communication. Afin que partout où résonne le nom de l’ESJSC à travers vous, nos ambassadeurs, nos porte-étendards, qu’on sache que dans cette école, les formateurs ne donnent aucune alternative que d’être meilleur, et les meilleurs d’entre nous, aujourd’hui, c’est vous !

Chers nouveaux diplômés de l’ESJSC,

Je termine en vous adressant mes plus sincères félicitations et encouragements, tout en vous invitant à méditer sur cette citation ironique : «On passe toutes ces années à l’école avec l’espoir d’être diplômé, et les jours suivants en étant nostalgiques du temps passé à l’école».Vive la 3e promotion ! Vive la 4e promotion ! Vive l’ESJSC !Vive le Mali !”

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