Le Doyen de la Flsl, Dr. Bougouté Coulibaly, à propos de la validation de l’année universitaire : «J’espère personnellement que les enseignants ne vont plus perturber l’année»

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L’année universitaire 2013-2014 a connu un sérieux retard à l’Université des lettres et des sciences humaines de Bamako (Ulshb), notamment dans ses deux Facultés, à savoir, la Faculté des lettres, langues et des sciences du langage (Flsl) et la Faculté des sciences humaines et des sciences de l’éducation (Fshse). Ce retard est dû à la prise en otage des notes d’examens par les enseignants, au motif de non satisfaction de leurs doléances qui étaient, entre autres, le payement des arriérés, des heures supplémentaires et des frais de gestion des examens. De ce fait, les enseignants de la Faculté des lettres, langues et des sciences du langage (Flsl) ont décidé d’aller en vacances du 4 août au 30 août 2014. Alors inquiétudes : cette année universitaire sera-t-elle validée avec brio dans cette Faculté ? Les étudiants pourront-ils bien préparer et à temps l’année académique suivante? Pour bien cerner la situation, nous avons approché le Doyen de cette Faculté, Dr. Bougouté Coulibaly. Lisez  plutôt !

 

Le Flambeau : Comment l’année universitaire 2013-2014 se déroule-t-elle dans votre Faculté ?

Dr. Bougouté Coulibaly : On peut dire que maintenant, cette année va bien. Mais, nous avions d’énormes d’inquiétudes, parce qu’il y avait beaucoup de problèmes. Comme vous le savez, les étudiants des deuxième, troisième et quatrième Années n’ont pu commencer les cours que le 1er avril passé. Donc, il était extrêmement difficile de valider l’année en un laps de temps, c’est-à-dire du 1er avril à fin juillet. Parce que cela ne faisait que quelques 16 semaines qui, bien entendu, sont insuffisantes pour valider une année académique.

Alors, nous avions essayé de démarcher le Syndicat des enseignants pour lui demander de renoncer à un mois de vacances, pour permettre de valider l’année universitaire. Et finalement, lors de son Assemblée générale, le Syndicat a accepté de renoncer à un mois de vacances, sans contrepartie. Ce qui nous permettra d’avoir le minimum de 25 semaines de cours, avant de faire les évaluations pour ces classes là.

Pour les étudiants de la première Année, il n’y a pas de problèmes, car en fin juillet déjà, ils atteindront les 25 semaines de cours et ils pourront faire leurs examens en deux sessions. Quant aux étudiants des deuxième, troisième et quatrième Années, ils ne feront qu’une seule session parce qu’on aura les 25 semaines exactement le 18 octobre prochain. Donc, nous n’avons pas le temps de faire deux sessions pour ces étudiants.

L’intention, en tout cas du Département, c’est que toutes les Facultés puissent faire leurs examens et rentrer en décembre prochain.

Le retard de cette année a-t-il été occasionné par les professeurs ou les autorités compétentes ?

Il provient des enseignants qui avaient des problèmes d’arriérés, d’heures supplémentaires et de frais de gestion des examens qui n’ont pas été payés. Alors, ils ont retenu les notes d’examens. Donc, pendant plus d’un mois et demi ou deux mois, je crois, ils avaient retenu les notes. Nous ne pouvons pas faire sortir les résultats de l’année universitaire écoulée, quand on n’a pas pu avoir les notes. C’est quand on a pu gérer les résultats des examens, qu’on a fait en sorte que les cours puissent commencer le 1er avril passé.

Ce cas similaire ne va-t-il pas se produire cette année ?

Bon, nous, on ne le sait pas encore ! Mais, après l’Assemblée générale des enseignants, avec eux, nous avons élaboré un calendrier de déroulement de l’année. Bien sûr, avec beaucoup de retard. Nous espérons que tout le monde va respecter ce calendrier. Mais, il faut reconnaître qu’il y a encore beaucoup de problèmes en suspens du côté des enseignants. Sur ce point, nous avons rencontré les étudiants, via le Comité Aeem, et nous leur avons donné toutes les explications possibles. Comme les enseignants ont décidé, à leur Assemblée générale, de renoncer à un mois de congés pour qu’on puisse valider l’année, donc nous espérons- en tout cas moi, j’espère personnellement- qu’ils ne vont plus perturber l’année.

 

Pouvons-nous parler d’un Système LMD (Licence-Master-Doctorat) dans votre Faculté ?

Ce n’est pas encore sûr ; ça devrait être normalement le cas, mais nous n’avons pas fini de finaliser les programmes. Je pense que nous allons mettre les prochaines vacances à profit pour pouvoir finaliser les programmes des nouvelles filières qu’on est en train de formuler dans le cadre du système LMD.

Propos recueillis par Seydou Karamoko KONÉ

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