Doctorat en sciences de gestion : Sékou Boukadary COULIBALY entre dans la cour des grands

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” Adoption et Usage du Mobile Money en Afrique de l’Ouest : Une explication par la susceptibilité à l’influence interpersonnelle et les caractéristiques psychographiques de l’adopteur “, c’est l’intitulé de la thèse soutenue par le tout nouveau Docteur. La soutenance publique de cette thèse de Doctorat en Sciences de Gestion a lieu le 27 avril 2017 à 13 h 30 mn dans la salle des thèses de la Faculté de Droit d’Economie et de Gestion de l’Université d’Orléans.

Cette thèse a été dirigée par le Professeur Paul Valentin NGOBO, Directeur du Master Marketing à l’Université de Paris 9 Dauphine et le Professeur Stéphane ONNEE Directeur du laboratoire VALLOREM Orléans-Tours en France. Avec comme membres du jury :

– Valérie GUILLARD, Maître de Conférences, HDR Université Paris Dauphine

– Paul-Valentin NGOBO,  Directeur, Professeur des Universités, Université Paris Dauphine

– Stéphane ONNEE, Co-Directeur, Professeur des Universités, Université d’Orléans

– Sophie RENAULT,Maître de Conférences, HDR Université d’Orléans

– Nadine TOURNOIS, Professeur des Universités, Université de Nice

Le résumé de la thèse

L’une des caractéristiques du marché africain de la téléphonie mobile durant les dix dernières années est le développement du Mobile Money, c’est-à-dire le développement de services financiers (paiement, transfert d’argent, …) rendus à travers le téléphone mobile. Cette thèse tente de répondre aux questions suivantes: Pourquoi certains individus adoptent-ils des services financiers rendus via le téléphone mobile, appelés le mobile money, alors que d’autres ne le font pas ou sont peu disposés à les utiliser ?  Pourquoi certains usagers ayant adopté le mobile money continuent à l’utiliser quand d’autres finissent par l’abandonner ou à moins l’utiliser ? Une analyse des attitudes et intentions dans cinq pays d’Afrique de l’Ouest (Côte d’Ivoire, Mali, Burkina Faso, Sénégal et Guinée).

Dans cette étude, en raison de l’absence d’une base de sondage, l’auteur a réalisé un échantillonnage par quota ou à choix raisonné. Pour les différentes capitales des pays de la recherche, il a tenu compte de la spécificité de la structurelle organisationnelle de chaque capitale, ainsi il a opté pour une parité hommes et femmes. L’échantillonnage a tenu compte des tranches d’âges de 18 à 30 ; de 31 à 50 et enfin de plus de 51 ans.

Mais compte tenu des obstacles professionnels et des techniques d’administration (questionnaire), il a effectivement récolté à Ouagadougou (Burkina Faso) 401 questionnaires, à Abidjan (Côte d’Ivoire) 527 questionnaires, à  Conakry (Guinée Conakry) 421 questionnaires, à Bamako (Mali) 428 questionnaires et à Dakar (Sénégal) 312 questionnaires. Dans une préoccupation de représentativité, il a pris soin de faire participer les différentes ethnies et cultures des pays de l’étude, cela dans un souci de représentativité de l’échantillon, et au total il a recueilli 2089 questionnaires.

Afin de comprendre les attitudes des utilisateurs du système de paiement mobile, et d’éviter aux opérateurs des décisions opérationnelles hâtives, il a procédé à une analyse descriptive et factorielle des données, pour ensuite effectuer un test de fiabilité sur le logiciel SPSS. Pour valider la qualité des données, une analyse confirmatoire sur le logiciel Latent Gold 5,1 à travers le Rho de Jöreskog et l’AVE (Average Variance Extracted) ou la Variance Moyenne Extraite a été réalisée. Enfin, il a réalisé une étude comparative des données entre les cinq pays de l’étude, en utilisant le test de Bonferroni pour montrer les différences entre ces pays. Cela dans le but de comprendre les tendances de réponses, afin d’orienter à court, moyen et long terme les décisions relatives au marché du système de paiement (mobile money). Cette analyse a permis d’expliquer les variables comportementales.

Les résultats de cette analyse montrent que l’intention d’adopter le mobile money ainsi que l’intention de continuer à l’utiliser s’expliquent par les coûts et bénéfices perçus par les utilisateurs potentiels, par leur degré d’innovativité et leur degré de susceptibilité à l’influence informationnelle, le tout dépendant de l’étape à laquelle se situe l’innovation dans le pays et à des facteurs propres au pays. Il a été également noté une différence significative entre les Maliens, les Sénégalais et les Burkinabés d’un côté, et les Ivoiriens et les Guinéens de l’autre en termes de coûts et bénéfices du système mais aussi en termes de la susceptibilité à l’influence interpersonnelle et aux variables psychographiques de l’adopteur.

Docteur COULIBALY, connu pour son dynamisme, sa générosité de cœur et son esprit combatif vient d’élargir le cercle restreint des plus hauts cadres du Mali. A cœur vaillant rien d’impossible. Bravo cher ami et collègue !

Mamadou DABO

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