Cette semaine, à la faculté des sciences juridiques et politiques, une seule préoccupation pour les étudiants : « la récolte » entendez les bourses. Les cours prendront fin le 9 juillet prochain. Les étudiants en cette veille des examens veulent avoir leurs cartes bancaires afin de se préparer tranquillement, mettant de côté les petits problèmes financiers. Cependant, la réalité avec Ecobank n’est point rassurante, et à quelque part l’on déprécie ses actions.
En début de semaine, les étudiants en 3ème et 4ème année de la FSJP ont commencé à retirer leurs cartes bancaires au sein de ladite fac. Mais certains étudiants n’ont pas manqué de décrier la procédure entamée par les agents qui n’auront affiché qu’une liste ne contenant que le nom de près d’une centaine d’étudiants dont les cartes étaient disponibles. N’ayant pas compris cela, beaucoup de nos juristes en herbes se plaignaient de cette liste. Ils avaient même qualifié cela d’une manœuvre de la part d’Ecobank qui ne ferait que retarder leurs allocations financières. Selon Almamy Diawara, étudiant, au regard de l’information, qui avait suscité tant d’espoir dans cette affaire, le constat est déplorable. « On nous a informé à la radio ainsi qu’à la télé que nous devrions commencer à retirer nos cartes aujourd’hui, (lundi), mais dès notre arrivée on n’a vu que du désordre. Il n’y a que quatre fiches où ne figurent que quelques noms. Vraiment c’est énervant. Moi, personnellement je suis nostalgique de l’ancien système, c’est –à-dire tenir les rangs devant les guichets même si c’est plus fatigant », revendique-il. A son avis les agents de la banque ne pourraient mieux gérer leur situation « car les distributeurs ne sont pas capables de nous donner nos cartes », conclut-il. Alhassane Maïga pense que l’effectif très élevé des étudiants ne pouvait accoucher que du désordre auprès des agents de l’institution bancaire. Néanmoins, il se félicite du déroulement général de l’année dans sa faculté. Car la FSJP est en avance par rapport aux autres facs et s’apprête à aller aux examens dans les jours à venir (voir notre N° 58). « Je suis content que nous soyons en avance par rapport aux autres étudiants puisque nous n’avons pas subi les grèves comme eux, mis à part quelques perturbations légitimes. Nous sommes presque tous prêts à composer et partir en vacances dès la fin du mois de juillet », se réjouit-il.
YAYA S. GUINDO
