Dans un point de presse organisé le week-end dernier dans l’enceinte du ministère de l’Education, le directeur du Centre des examens et concours, Pr Mohamed Maïga, s’est félicité du taux d’admission de 24,28%. Ce résultat, à le croire, est le fruit de plusieurs réformes menées en amont par ledit Département.
C’est Boubacar Diallo, chargé de communication au ministère de l’Education qui a, au nom du Ministre, campé le décor. Il a surtout rappelé l’attention particulière que nos compatriotes accordent à l’Education. “Nous sommes conscients qu’après le Mali, c’est l’école qui est la chose la mieux partagée” a souligné M. Diallo. A le croire, le système éducatif a été affaibli durant plusieurs années par certaines situations et par certains comportements.
Le responsable à la Communication du ministère de poursuivre que des efforts importants ont été consentis récemment par l’Etat pour refonder l’école. “Je peux vous dire, aujourd’hui, que de cette renaissance nous sommes en train d’évoluer vers une émergence de l’école malienne car nous allons rentrer dans une période où nous allons organiser des concours sous régionaux. Si nos enfants ne sont pas préparés pour cela, ils ne seront pas compétitifs” a soutenu M. Diallo. Il est important, selon lui, que la presse soit informée et associée par rapport à ces différentes reformes.
Le directeur du Centre des examens et concours, Pr Mohamed Maïga, a saisi cette opportunité pour dresser le bilan des résultats obtenus au Baccalauréat 2016. Pour le Pr Maïga, il y a eu cette année au total 116 510 candidats dont 113 569 pour le bac général et 2941 candidats pour le Bac technique.
Les candidats libres font baisser le taux d’admission
Pour le Bac général, ce sont 78 508 candidats réguliers qui ont été enregistrés, contre 35 061 candidats libres. Pour le Bac technique, il y a eu 2 555 candidats réguliers contre 386 candidats libres. “Sur les 73 850 candidats réguliers présents le jour de l’examen, 21 562 candidats ont eu leur Bac, soit un taux de 29, 20 % pour les candidats réguliers. S’agissant des candidats libres, sur un total de 209 004 candidats présents, 3412 ont été déclarés admis, soit un taux de 11, 70%. Ce qui fait un taux général de plus de 24% “, a expliqué le directeur du Centre des examens et concours.
Selon lui, si l’on veut pérenniser la performance du système, il faut qu’on se base sur les candidats réguliers qui vont régulièrement à l’école et qui subissent des évaluations périodiques.
Sinon, rappelle-t-il, depuis plusieurs années, le pays n’a pas enregistré un taux de réussite dépassant 20% au Baccalauréat. Cette performance, à en croire les conférenciers, s’explique par plusieurs facteurs : la formation des professeurs à l’approche par compétence (Apc), le suivi des enseignants et aussi les missions de sensibilisations sur l’ensemble du territoire national pour prêcher l’organisation d’examens propres, ainsi que les missions de supervision dans les différents centres d’examens qui ont dissuadé les velléités de fraude.
Le directeur du Centre des examens et concours a saisi cette opportunité pour féliciter l’ensemble des acteurs – dont la presse – qui ont contribué à l’atteinte de ces résultats.
Cette conférence a été aussi mise à profit par le directeur du Centre des examens et concours pour faire le bilan du Baccalauréat dans les camps de réfugiés. Il a révélé que ce sont 175 candidats dont 10 réguliers qui ont composé au camp de refugié de Bassikounou (Mbera en Mauritanie) et parmi ces candidats, 26 % ont été déclarés admis. Par contre, les réfugiés résidant au Niger et au Burkina Faso sont pris en compte dans les systèmes éducatifs de ces pays où les cours se font en français. Toute chose qui coupe court aux informations véhiculées sur les réseaux sociaux et faisant état d’un taux d’admission de 100% dans les camps de réfugiés.
Kassoum THERA