L’institut Supérieur de Formation et de Recherche Appliquée (ISFRA), le seul institut public pour la formation des enseignants et chercheurs en 3ème cycle, au Mali, vient de décider de fixer ses frais de formation à 300 000FCFA.
A l’allure d’une décision qui offre la connaissance aux plus nantis, la décision est fortement critiquée et devrait interpeller le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. D’autant plus qu’avec la prolifération des écoles supérieures privées au Mali, dont les diplômes sont reconnus par l’Etat, les citoyens nantis n’ont aucun problème à accéder à l’enseignement post-universitaire. Par souci d’équité, l’enseignement public doit être ouvert à tous les maliens quelles que soient leurs conditions sociales. Ici le seul critère qui vaille doit être celui de l’excellence. Une privatisation de l’enseignement supérieur public va avec des mesures d’accompagnent tels que des bourses pour les plus méritants et l’accès à des crédits étudiants pour les moins nantis.
Tant que ces conditions ne sont pas réunies, il serait arbitraire de procéder à l’application de cette décision inique et injuste, dans un institut comme l’ISFRA qui fonctionne sur le budget de l’Etat. Par ailleurs, avec moins 1000 enseignants pour plus 100 000 étudiants, l’université du Mali est aujourd’hui malade de son manque d’enseignants. Pendant que les professeurs font des overdoses d’heures supplémentaires, qui grèvent le budget de l’Etat, tout est mis en œuvre de façon arbitraire pour barrer la route aux jeunes maliens qui aspirent à une carrière d’enseignant du supérieur. Jusqu’à cette décision contestée et contestable sur toute la ligne, les frais d’inscription par an étaient fixés comme suit : Jeunes diplômés ou enseignants : 15 000 FCFA ; Autres fonctionnaires ou contractuels au service de l’Eta : 50 000 FCFA ; Agents des organismes nationaux personnalisés de recherche : 75 000 FCFA ; Agents des ONG, des institutions internationales : 500 000 FCFA et les étrangers : 500 000 FCFA
Alou Badra Diarra
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Hum, le pauvre restera pauvre. Le riche encore plus riche. Qu’est ce les pauvres ont fait à dieu pour souffrir autant. Eh le pauvre maliba
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