Dilatoire dans l’orientation des admis au DEF : Une plaie béante de l’école malienne !

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Le temps que prend le département de l’Education pour orienter les admis au Diplôme d’études fondamentales (DEF) paraît long à l’heure des nouvelles technologies de la communication. Cet état de fait constitue une véritable plaie de l’école malienne. Le système semble s’ériger en règle dans le pays. D’où vient donc le blocage ?

Des années durant, les acteurs de l’école malienne se battent pour le rayonnement du secteur. Pour l’atteinte de cet objectif, le département a mis les bouchées doubles. En tout cas, tous les ministres ayant séjourné au ministère de l’Education nationale ne diront pas le contraire.

Pour un examen propre, des mesures ont été prises dans une police de surveillance bien élaborée. Candidats et surveillants des différents examens ont trouvé leur compte là-dans. De la fin à la proclamation des résultats, l’on s’est vanté de la réussite des examens sans fuite énorme de sujet. En tout cas, ceux qui l’ont tenté, l’ont pris à leurs dépens.

Mais le hic est que depuis la proclamation des résultats du DEF session de mai 2023, le samedi 24 juin 2023, les 74375 admis attendent avec impatience leur orientation dans les lycées et centres professionnels. Il y a plus de trois mois, malgré le travail avec la machine qui va vite, le département traîne le pas. Les écoles habilitées à recevoir les élèves sont connues. D’où vient donc la difficulté de partager les admis entre elles ? Qu’est-ce qui est à la base de ce retard qui n’a que trop durer ?

Ce dilatoire dans l’orientation des admis au DEF s’est instauré maintenant comme une tradition au Mali. Or, ces admis ont devant eux des programmes. Les professeurs ayant en charge ces cours seront contraints de courir derrière les programmes pour les terminer avant la fin de l’année scolaire. L’on sait aussi que les programmes scolaires ne sont pas faits pour courir derrière eux.

Si l’année doit s’achever au même mois pour les admis au DEF que pour les autres élèves du Mali, ceux-là n’auraient pas bénéficié d’une année complète. Pour eux, l’année scolaire 2023-2024 est d’ores et déjà handicapée !

Dieu veille !

Bazoumana KANE

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