Deux mois après la reprise des cours au niveau des établissements secondaires : Les 200 élèves orientés aux lycées de Ténenkou dans la rue, faute d’administration scolaire

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Les parents d’élèves du cercle de Ténenkou, dans la région de Mopti, sont perplexes et n’en reviennent pas de ce qui leur arrive. Les deux cents élèves admis au Diplôme d’études fondamentales (DEF) de l’année scolaire 2007-2008, qui ont été orientés à cet établissement, attendent toujours le démarrage des cours. Faute d’administration scolaire,ils sont à la maison abandonnés à leur sort».

C’est le constat regrettable que Mohamed Traoré, ressortissant du cercle de Ténenkou, par ailleurs Secrétaire à l’information et à la presse du Cercle de Réflexion pour les Jeunes, fait de la situation scolaire dans cette localité, où il vient de séjourner.

Pour lui, tout était bien parti pour que le lycée de Ténenkou voie réellement le jour. «Le ministre des Enseignements Secondaire, Supérieur et de la Recherche scientifique, a posé, il y a cinq mois, la première pierre du bâtiment devant abriter les classes. Ce local n’est pas toujours sorti de terre. Les élèves devaient commencer les cours dans un autre endroit en attendant la fin des travaux. Le comble, aujourd’hui, est que ce local est disponible, mais ce sont les professeurs qui demeurent introuvables. Il n’y a aucune administration scolaire (pas de professeurs, ni de proviseur) certains parents d’élèves cherchent en vain à transférer leurs enfants dans d’autres établissements. Certains élèves désemparés ont déjà entamé la route de l’aventure, soit pour aller se jeter dans la mer ou pour devenir les délinquants dans les grandes villes du Mali» regrette Mohamed Traoré.

Pourtant, à le croire, la création de ce lycée avait suscité beaucoup d’espoir chez les élèves des communes relevant de ce cercle. «Au lieu d’être orientés à des centaines, voire des milliers de kilomètres, loin de leurs parents, ceux-ci pouvaient poursuivre leurs études à Ténenkou, près de leurs familles», a-t-il poursuivi.
Enfin, selon Mohamed Traoré, les parents d’élevés ne demandent qu’une chose aux autorités maliennes, surtout à l’Académie de Mopti : sortir leurs enfants de cette galère et les transférer dans un autre établissement.
Kassoum THERA

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