Déstabilisation de l’école malienne : A quoi joue le Cabinet du ministre Baby ?

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Mahamane Baby

Pendant que la nation malienne toute entière est au chevet de l’école, à l’agonie depuis des décennies, certains n’ont pas trouvé mieux que de vouloir précipiter la mort de celle-ci à travers des actes ignobles. L’attitude du Cabinet du ministre Mahamane Baby semble bien être pour beaucoup dans la crise qui secoue l’Association des élèves et étudiants du Mali (Aeem).

Le monde scolaire et universitaire malien connait depuis bientôt un mois un regain de tension, né de l’affrontement entre deux tendances rivales qui réclament chacune la légitimité. Cette situation s’est aggravée avec des affrontements permanents à l’arme à feu ou à la machette sur la colline de Badalabougou ou à l’Ecica. D’aucuns accusaient le député Moussa Timbiné d’être à la solde d’un camp. L’intéressé, à travers une sortie médiatique un peu ratée,  a tenté de montrer patte blanche dans cette affaire, sans pour autant pouvoir convaincre l’opinion. Ce jour là, le président du groupe parlementaire du RPM avait  peine à se convaincre lui-même de son innocence. Même si le jeune Abdoul Salam Togola dit Willy, le leader d’un camp s’exclamant vainqueur de l’élection, s’est aussi jeté à l’eau pour le blanchir.

Mais, admettons que Timbiné est innocent, on ne saurait en dire de même du cabinet du ministre de la Promotion de l’emploi, de la Formation professionnelle, de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, Mahamane Baby. Pour cause, il nous est revenu de sources dignes de foi qu’un conseiller au sein de son cabinet finance l’ensemble des activités médiatiques du camp de Willy. Ainsi, après avoir financé les deux premières conférences de presse du jeune leader estudiantin, ce conseiller indélicat aurait convié des journalistes de trois radios de la place pour donner un temps d’antenne à son protégé. Ces temps d’antenne devraient permettre au jeune Willy de parler des récents affrontements entre les deux camps rivaux qui se sont soldés par des coups de feu, mais aussi de charger le camp d’en face.

Mais à quelles fins le cabinet du ministre Baby agit-il ainsi ?

L’agissement du Cabinet de M. Baby pourrait s’expliquer par une seule raison. Il n’est caché à personne que depuis deux décennies les politiques cherchent à contrôler cette horde qu’ils manipulent à des fins inavouables. C’est donc normal qu’aujourd’hui, les barons du RPM essaient de faire une mainmise sur cette association dont des voix ne cessent de réclamer la dissolution pure et simple. Car elle crée plus de problèmes qu’elle n’en résout. De telles pratiques doivent être dénoncées et combattues avec la dernière rigueur, car la politique n’a rien à faire à l’école. Elles ne servent d’ailleurs pas un régime déjà dépassé par une fronde sociale qui ne faiblit point. Car l’école performante et apaisée que souhaite le président IBK ne saurait se réaliser avec des enfants qui s’affrontent en se zigouillant ou qui se charcutent à la machette. C’est quand même l’avenir du pays qui est en jeu. Le ministre Baby est-il au courant de ce qui se trame au sein de son cabinet ? S’il ne le sait pas, il est à présent averti. Il lui appartient donc de se réveiller, car l’avenir du pays est pris en otage et son cabinet n’est pas étranger à cette situation.

De grâce, messieurs, laissez les enfants étudier ! Dieu veille !

Harber MAIGA

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1 commentaire

  1. Et voilà, comme d’habitude le travail journalistique s’arrête aux sources soi disant dignes de foi. Voilà le grand travail intellectuel auquel se livre nos journaleux: colporter des rumeurs de sources dignes de foi. Çà cite sans vergogne le nom du ministre mais est incapable de citer le nom du soi disant chef de cabinet incriminé. Et après ça s’appelle journaliste.

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