Où va l’école supérieure malienne ? Difficile de répondre à cette question qui s’enlise dans les écheveaux d’années en années. Les années académiques se succèdent et ne se ressemblent pas, en ayant en commun toutefois la perte du fil du temps. Certaines mauvaises langues exagèrent peut-être en rapportant le cas de bacheliers dans l’expectative du début de leurs études supérieures depuis trois ans, mais pour sûr les chevauchements d’années académiques ont atteint un tel paroxysme de la perte de repère que les apprenants en sont littéralement désorientés et désemparés. Sitôt passé le mois sur les bancs de l’université que les nouveaux étudiants sont soumis à des épreuves d’examen pour des disciplines dont ils maîtrisent à peine les rudiments. Les exigences et contraintes d’effectifs pléthoriques sont passées par là avec leur corollaire de pénuries d’infrastructures plus adaptables au système LMD et à l’agenda des professeurs qu’aux intérêts des apprenants. C’est à ces derniers qu’il revient après tout de combler par la magie des nouvelles technologies ce qu’ils n’ont pas appris dans les amphis alors que rien ne remplace les profs qui leur réclament la restitution des connaissances non apprises.
La Rédaction