Départ à la retraite à l’université de Ségou: Repos mérité pour le doyen Kanté de la FASSO

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Prof Nianguiry Kanté a fait valoir ses droits à la retraite. On se souviendra de son passage  à la FASSO en tant que doyen jusqu’à son départ à la retraite. Pendant ses charges, il   s’est battu corps et âme,  le désormais ex doyen de   la faculté des sciences sociales de l’Université de Ségou(FASSO)  pour la cause des étudiants  de ladite faculté. La validation de plusieurs  projets phares dénommés projets   de programmes  formation dans les trois filières  à savoir : Communication des Organisations, Sociologie et Aménagement du Territoire en Licence 1, 2 et 3 pour les trois années à venir en est l’une parmi tant d’autres de cette parfaite illustration. En 2013, votre hebdo se faisait l’écho  de cette gouvernance qui fera date. Il  estime  que ses nombreux disciples prendront la relève.

La ville de Ségou  est située à 240 km de Bamako. C’est la  seule capitale  régionaledu Malià abriterune université. Ici, comme dans les universités de Bamako, c’est le système Licence-Master-Doctorat (LMD) qui est de mise. La FASSO est l’une des facultés voire celle qui accueille le plus gros contingent d’étudiants. Elle compte trois (03) filières à savoir : Communication des Organisations, Aménagement du Territoire et Sociologie. Les activités de cette faculté ont démarré en 2012-2013.  En termes d’effectifs, elle faisait pendant l’année universitaire 2015-016, office de poids lourd car, avec ses 916 étudiants, la FASSO pesait  à elle seule 59,87%  de l’effectif total des étudiants de l’Université de Ségou. La jeune faculté  est confrontée à des problèmes  cruciaux tels que l’insuffisance  notoire et l’inadaptation de ses infrastructures  qui jouent négativement sur  la qualité de enseignement dispensé  et sur la recherche scientifique sans lesquels, le développement socioéconomique et culturel est compromis ; l’insuffisance quantitative d’enseignants car, il y a peu d’enseignants permanents. A cela  il faut ajouter l’insuffisance des ressources allouées à cette faculté.  Le personnel administratif de la FASSO n’est pas étoffé. On y trouveseulement un doyen, des chefs DER et des secrétaires.Le secrétaire principal est toujours attendu. Elle n’a pas de vice doyen, pas de régisseur, de bibliothèque pour les étudiants, pas d’équipement suffisant.  Les  étudiants  de la filière Communication des Organisations sont butés à des problèmes de vidéopuisqu’ils doivent impérativement  avoir  un vidéo et autre équipement  pour les travaux dirigés. Les étudiants en  Aménagement du Territoire manquent eux aussi d’outils de formation didactique.  Toujours  dans la rubrique  problèmes de ladite faculté, la passation  en son temps n’avait  pas été faite à temps car, le nouveau  doyen  avait été nommé en avril 2013 et c’est en septembre  2013 que la passation  avait été faite.  Pendant ce temps,  c’est  le doyen de la FAMA qui était aussi le doyen de la FASSO. La faculté des Sciences Sociales  a été  paralysée pendant six semaines en 2012-2013 par des  perturbations provoquées par les étudiants. Grâce à la détermination, au dévouement et la disponibilité de l’autorité universitaire l’année a été sauvée.Dans le système LMD,  le temps est précieux  car, l’évaluation se fait par semestre. Il y a un temps prévu pour les cours magistraux, les travaux dirigés et les recherches.  Il faut rappeler dans le système LMD il y a deux semestres  dans l’année et si   dans le premier  semestre l’étudiant  n’a pas passé il peut se rattraper dans la session de rattrapage. Pour passer  dans une classe supérieure, l’étudiant doit valider trente  crédits et  doit obtenir au minimum une  moyenne de 10 /20 sur l’ensemble des éléments constitutifs d’unité d’enseignement qui la constituent. Dans le système LMD, les unités d’enseignement  sont classées selon  leur importance  dans le parcours-type de formation de l’apprenant : les unités d’enseignement (UE) majeures et mineures. Il faut signaler que les UE majeures ainsi que mineures sont toutes obligatoires même si elles sont choisies comme UE optionnelles à partir d’une liste prédéfinie.   Malgré les difficultés précitées de la faculté, les  premiers responsables de la FASSO  avec à leur tête,  le doyen Nianguiry  Kanté sont parvenus à obtenir des résultats  jamais obtenus jusqu’ici à la FASSO avec 51% des admissibles pendant l’année 2012-2013. Dans l’histoire de la FASSO,  c’est la  première fois qu’un tel résultat est atteint. Dans la filière Communication des Organisations, les étudiants ont fait un taux de réussite de l’ordre de 30%, en Sociologie 37% et en Aménagement du Territoire 48%.Les résultats  de l’année  universitaire 2011-2012 étaient de 16%. Les autorités de la FASSO n’ont cessé un seul instant de se soucier de l’avenir  des apprenants en validant le programme  formation phare.  La filière Communication des Organisations  vise à former des professionnels de la communication et de l’information de niveau technicien supérieur, capables de s’adapter aux mutations, à la génération des réseaux et de tout autre moyen d’information dans les entreprises, services et administrations et de permettre à certains de poursuivre leurs études supérieures.  Lebut des autorités de la FASSO est  de permettre à l’université de se positionner dans le renouveau du système  d’enseignement supérieur  comme il a été défini dans la mission. Il convient de rappeler que les enseignants de la FASSO ont  fait dix articles et communications  scientifiques. C’est la  seule faculté au Mali à en faire autant.

Pour pallier tous les problèmes énumérés plus haut,  les principaux acteurs (l’Etat, l’Administration universitaire, parents   et étudiants) doivent  s’assumer, en d’autre terme prendre leurs responsabilités. Mettre les ressources nécessaires à la disposition des entités de l’Université, en dotantles  facultésd’infrastructures suffisantes, adéquates. Le corps professoral doit responsable vis-à-vis de l’étudiant, être à la hauteur, abandonner les mauvaises pratiques qui ternissent l’image de l’école malienne.Les étudiants de leur côté doivent se mettre au travail pour relever  les défis énormes car, c’est l’heure de la compétitivité. Le savoir doit être valorisé et non le contraire. Si chacun jouait son rôle,la FASSO serait unpôle de prestige, de l’érudition.Ses produits seraient très cotés sur le marché du travail car, elle a été créée pour cela et le Mali ferait la fierté du CAMES.

Mamadou SISSOKO

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