Mme le ministre a fait preuve de bravoure et de détermination avec le démantèlent du réseau qui a conduit à l’arrestation d’une (15) quinzaine de suspects. Pour l’heure, il semble que les investigations et arrestations tournent au ralenti pour des raisons que nous ignorons. La question, que se posent les uns et les autres, est de savoir où est passé le ministre de la Justice, des Droits de l’homme, Garde des sceaux, Mohamed Aly Bathily ? Donnera-t-il des instructions pour diligenter la procédure ?
L’investigation de la Brigade d’investigation judiciaire, sous l’égide de l’Epervier du Manding suit son cours normal dans le plus grand professionnalisme. Mais déjà, parmi les 15 suspects ou menus fretins seraient déjà libérés dans des conditions non encore élucidés.
Selon nos sources, certains gros poissons seraient dans une logique de mettre la main à la poche auprès de qui de droit pour obtenir la liberté des fretins afin qu’eux-mêmes échappent à la prison. Mais du côté de l’Epervier du Manding, nous en sommes convaincus qu’aucune pression ne pourra le fléchir de ses investigations et arrestations des éléments de la mafia scolaire qui se croyaient au-dessus de la loi. Mais l’aspect juridictionnel est un autre niveau.
Dès son arrivée à la tête du département de l’Education nationale, Mme Togola Jacqueline Nana, a entrepris une nouvelle démarche celle de donner l’image d’antan à l’école malienne dont les produits étaient des denrées rares sur le marché de l’emploi. La dame de fer du gouvernement actuel a commencé par le nettoyage de l’administration scolaire afin de revaloriser la profession enseignante. L’une de ses actions principales était la moralisation des examens de l’année scolaire 2014.
A travers différents messages, elle avait fait une mise en garde contre celles ou ceux qui se livreront à des pratiques de ventes de sujets devenues monnaie courante. Des mesures draconiennes avaient été prises par le département pour éradiquer la corruption dans le milieu scolaire. Mais curieusement, nous avons assisté à une fuite de sujets orchestrés par certaines personnes mal intentionnées, qui peut- être, pour saboter toutes les actions venant de Mme le ministre qui avait auparavant juré de redresser l’école malienne. C’est ainsi que la dame de fer passe à la vitesse supérieure avec son plan B. Nous pouvons dire que la tâche n’a pas été facile, mais les examens se sont déroulés dans des conditions acceptables.
Mme le ministre s’est ensuite lancé dans la lutte contre le démantèlement qui a conduit à l’arrestation le lundi 23 juin dernier, des membres d’un réseau qui s’était spécialisé dans la vente des sujets d’examens et de vrais-faux diplômes du DEF et du baccalauréat, notamment. Ce réseau mafieux existe depuis plus de 20 ans au niveau du ministère de l’Education nationale.
En effet, à la suite des investigations que Mme le ministre de l’Education nationale, Togola Jacqueline Marie Nana a mené à travers les services de sécurité et de renseignements, des têtes ont commencé à tomber.
C’est ainsi qu’on apprend que quinze (15) personnes, dont la majorité exerce au sein même du département, ont été arrêtées et conduites à la Brigade d’investigation judiciaire (BIJ) où elles subissent un interrogatoire sur leur implication supposée dans la fraude qui a émaillé les examens du DEF et du baccalauréat de 2014. Certains des 15 suspects ou fretins seraient déjà libérés dans des conditions non encore élucidés.
La plupart de ces présumés faussaires proviennent des structures de l’Education tels que le CNECE (Centre national des examens et concours de l’éducation), de la DNEF (Direction nationale de l’enseignement fondamental), de l’Enseignement Supérieur, du CAP (Centre d’animation pédagogique).
Mme le ministre a fait preuve de bravoure et de détermination avec le démantèlent du réseau qui a conduit à l’arrestation d’une (15) quinzaine de suspects. Pour l’heure, il semble que les investigations et arrestations tournent au ralenti pour des raisons que nous ignorons. La question, que se posent les uns et les autres, est de savoir où est passé le ministre de la Justice, des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Mohamed Ali Bathily ? Donnera-t-il des instructions pour diligenter la procédure ?
La classe politique, la société civile, les syndicats d’enseignants, le gouvernement, les institutions de la République, les services spécialisés dans les investigations, l’appareil judiciaire chacun en ce lui concerne doit aider Mme le ministre de l’Education nationale pour que le combat de la moralisation des examens soit une réussite et œuvré véritablement à la manifestation de la vérité par rapport au démantèlement du réseau des fuites de sujets et ventes d’attestations.
Une chose est certaine, le président de la République IBK a clairement dit qu’on lui rendra compte par rapport aux fuites de sujets. Toute personne quel que soit son statut qui tentera de faire immixtion dans cette affaire sera dénoncée et mise à la disposition de la justice.
Moustapha GUITTEYE
Allez y Madame, que le tout puissant vous accompagne
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