Défi pour le ministère de l’éducation nationale : 70% de la population malienne sont analphabètes

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La République du Mali, à l’instar de la Communauté internationale, célèbre depuis 17, la Semaine Mondiale d’action pour l’Education (SMA). Les activités de cette année sont organisées par la Coalition des Organisations de la société Civile pour l’Education Pour Tous au Mali (COSC-EPT/ Mali) en collaboration avec ses partenaires. Le lancement des travaux de cette semaine a eu lieu, le lundi 14 mai 2018, à la Maison du Partenariat de Bamako sous la présidence du ministre de l’éducation nationale, Pr Abinou Témé, en présence du président du COSC-EPT/ Mali, Mohamed A Modibo Diakité et de nombreuses autres personnalités. Il ressort des travaux de cette semaine que 70% de la population malienne ne sont pas instruits. Autant dire que le département en charge de l’éducation a du pain sur la planche pour renverser la tendance.

Selon les organisateurs de l’événement, l’objectif global de la semaine est d’informer l’opinion publique sur l’importance de l’ODD4 (objectif du développement durable) et interpeller les décideurs sur le lien de son atteinte en lien avec le respect de leurs engagements lors de la Conférence sur le financement du Partenariat Mondial sur l’éducation à Dakar en février 2008.

Aux dires du président du COSC-EPT/ Mali, Mohamed A Modibo Diakité, le Mali, depuis 2012, continue de vivre les séquelles d’une crise politico-sécuritaire qui a sapé tous les secteurs de développement du pays dont l’éducation. « Deux ans après, son Programme décennal de développement de l’éducation prenais fin c’est-à-dire en 2014. C’est ainsi que de 2015 à 2018, notre système éducatif est en train d’être géré par un programme intérimaire qui laisse apparaitre de nombreux défis dont certains issus de la crise de 2012 malgré les efforts fournis par le Gouvernement et ses partenaires par rapport à l’accès, à la qualité, au financement, à la gouvernance. Ceci pour signifier que ce système géré ainsi en mode d’urgence, ne saurait permettre un vrai développement du secteur surtout dans le septentrion de notre pays (Gao, Tombouctou et Kidal) » a souligné le président de la Coalition.

Pour sa part, le ministre de l’éducation nationale, Pr Abinou Témé a fait savoir qu’au Mali, la problématique liée à la manifestation de l’effectivité des droits humains en général et particulièrement de celui de tous les citoyens à une éducation inclusive et de qualité est assez cruciale. Pour répondre à cette Problématique, dit-il, le Gouvernement à travers le Ministère de l’Education est signataire des ODD et notamment l’ODD4 dont la domestication est manifeste de la phase 2 du programme décennal de développement de l’éducation en cours à travers ses différentes composantes : la gestion, la qualité, le financement.

Une conférence de presse animée par le journaliste Yoro Sow a mis fin aux travaux. Le thème de cette conférence portait sur : « Positionnement de la presse pour l’Information et Engagement Citoyen comme Acteur de Veille de la Domestication de l’OOD4 par l’Etat ». Il s’agissait, à travers, cette conférence de presse, de mieux informer la presse Publique, privée orale et écrite afin qu’elle s’engage dans le cadre de l’information, de la mobilisation et de l’engagement citoyen à veiller à ce que l’atteinte des ODD4 relève de l’obligation de l’Etat malien à construire un système démocratique et de bonne gouvernance pour une éducation gratuite, de qualité, inclusive et publique pour tous les citoyens. Au cours de conférence de presse, le conférencier, Yoro Sow a fait savoir que la presse doit informer, sensibiliser et éduquer. Quant au Coordinateur de la Coalition, Mamadou Ongoïba, il a fait savoir que l’accès à l’information reste une problématique au Mali, car, dit-il, 70% de la population malienne sont analphabètes.

Aguibou Sogodogo

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5 COMMENTAIRES

  1. ” … Il s’agissait, à travers, cette conférence de presse, de mieux informer la presse Publique, privée orale et écrite afin qu’elle s’engage dans le cadre de l’information, de la mobilisation et de l’engagement citoyen à veiller à ce que l’atteinte des ODD4 relève de l’obligation de l’Etat malien à construire un système démocratique et de bonne gouvernance pour une éducation gratuite, de qualité, inclusive et publique pour tous les citoyens… ” … /// …
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    Construire un système démocratique et de bonne gouvernance pour une éducation gratuite, de qualité, inclusive et publique pour tous les citoyens… C’est un sacré défi… !
    Au Mali beaucoup de Parents ne comprennent pas l’utilité d’envoyer leurs enfants à l’école. En même temps, il y a des Adultes Pères et Mères de familles qui regrettent dans leur vie quotidienne de ne pas savoir lire, écrire et de n’avoir jamais été à l’école… Il y a aussi ceux qui ont abandonné l’école trop tôt qui le regrettent une fois adulte quand il est trop tard, pare ce qu’ils n’aimaient pas ça, ils s’y ennuyaient… Il y a ceux qui abandonnent à causes des conditions d’étude trop difficiles ( comme l’éloignement de la famille, des mauvaises conditions d’hébergement, étant loin des parents et de leurs vraies familles… ). Il y a des parents qui préfèrent envoyer leurs enfants à l’école coranique, c’est pas mal, c’est même bien. Mais seulement à l’école coranique ce n’est pas suffisant dans nos pays en quête de se développer.
    Nous devons aider l’ETAT à nous aider. Les Associations de Parents d’élèves, les Associations villageoises de développement socio-économique, les Associations de Diasporas Maliennes à travers le monde. Nous pouvons aider l’ETAT à doter nos villes et villages d’infrastructures au bénéfice de l’école et de l’apprentissage. Mettre à disposition des écoles des moyens de transport…
    On a coutume de se contenter d’inscrire les enfants à l’école. Après on ne se soucie plus d’eux. Quand par exemple l’école n’est pas dans le village de l’enfant et qu’on l’inscrit à l’école dans un autre village, ce qui l’éloigne de ses parents. Il faut être attentif aux conditions dans lesquelles il est hébergé chez les autres. Il ne faut pas se contenter d’inscrire l’enfant à l’école et ensuite l’abandonner à son sort.
    Le Gouvernement doit créer un Lycée dans chaque Chef-lieu d’Arrondissement, de Cercle, de Région et créer une Université dans chaque capitale régionale. Mettre à la disposition des écoles des zones rurales des bus de ramassages scolaires. Pour que les enfants qui étudient dans un village autre que celui de leurs parents puissent rentrer dans leurs familles tous les soirs et revenir à l’école le lendemain sans difficulté. Le problème d’hébergement se trouverait ainsi réglé.

    • Macron va appeler des écoles du nom des 2 bidasses qui se sont fait tuer au Burkina en jouant les Cowboys.

      Ça ne sera plus des écoles mais des écowlboys !

  2. On veut “Dogoniser” notre éducation?
    Nana Jacqueline TOGO
    Barthelemy TOGO
    Ag Ergal ( touareg qui peut être converti en dogon…rire)
    Amion Guindo
    Abino TEME

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