Pour n’avoir pas pu s’acquitter de leurs frais scolaires, des médecins en spécialisation (CES) dans les CHU sont lâchés par leurs professeurs. Ces derniers acculent les ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur pour qu’ils payent les frais scolaires qu’ils avaient pourtant eux-mêmes pris l’engagement de payer.
Depuis plusieurs mois, des médecins en spécialisation (CES) en formation dans les CHU refusent d’intégrer les classes ou sont refusés par leurs maîtres pour défaut de paiement.
Le CES se rabattent sur les départements de la Santé et de l’Enseignement supérieur pour soutien. Ils exigent de l’Etat la prise en charge de leur formation. Pourtant cette formation de spéciation qu’ils entreprennent est volontaire et n’entre pas dans le cadre d’une formation académique normale pour que l’Etat intervienne. Au départ, c’est l’apprenant qui signe un engagement à payer ses frais scolaires qui sont directement versés aux professeurs en charge de la formation, l’Etat n’intervenant que pour des frais complémentaires.
La formation est de 300 000 F CFA par an au Mali. Ailleurs, dans la sous-région, elle varie entre 500 000 F CFA à 2 millions de F CFA.
Le département de la Santé dans le cadre de sa politique de couverture médicale, avait pris en charge la formation de certains étudiants. Une situation que compte exploiter les grévistes. Compte-tenu de la situation actuelle de l’économie, le département de la Santé aurait pour l’instant exclu cette démarche. Selon nos informations les étudiants étrangers suivent les cours normalement. Les nationaux qui sont en grève courent le risque d’une année blanche.
Ousmane Daou
