Plus de deux mois après la proclamation des résultats du Diplôme d’Etude Fondamentale (DEF) sur l’ensemble du territoire, l’académie d’enseignement de Koutiala a procédé le vendredi 31 septembre 2106 à la proclamation d’un second résultat. Cette seconde proclamation intervient après la première, datant du samedi 9 juillet 2016, avec un taux de réussite de 30,02%.
Cette seconde proclamation qui a fait 20 nouveaux admis a suscité de nombreuses interrogations dans la capitale de l’or blanc. Face à ce fait aussi rare, toutes nos tentatives de comprendre les raisons ont été vaines.
Le directeur de l’académie d’enseignement se refuse à donner des explications sur la question. Plus grave, ce résultat n’a pas fait l’objet d’affichage public comme pour les autres résultats. Certains nouveaux admis que nous avons interrogé, répondent qu’ils ont été informés individuellement par l’académie.
Est-il possible de proclamer un second résultat d’un examen national ?
A cette question posée à un cadre du ministère de l’éducation, celui-ci sous couvert d’anonymat, répond qu’il est permis de le faire. Toujours, selon notre interlocuteur, le baccalauréat de cette année a aussi connu un second résultat surtout pour la série terminale art et langue (TAL).
En effet, il explique que dans cette série, la moyenne d’admission s’obtient en divisant le total des notes par 16 qui représente le coefficient. Aux dires de notre interlocuteur par erreur, le total des notes a été divisé par 18. Quelques jours après, la proclamation des résultats, le département s’est rendu compte de cette erreur grossière. « Ainsi, après avoir repris le calcul sur la base du coefficient 16, on s’est retrouvé avec de nouveaux admis au BAC » affirme notre source. Il estime que ce nouveau calcul a permis à certains lycées qui avaient enregistrés zéro admis d’en avoir quelque uns.
Comme pour le cas de Koutiala, notre interlocuteur explique qu’il n’y a pas eu de communication autour de ce second résultat. La raison ? Il répond ne pas le savoir. Donc sur le cas de Koutiala, il reconnait que c’est peut être à la suite d’une erreur constatée que l’académie a sans doute revue le travail, aboutissant à un second résultat.
Aujourd’hui, la question, c’est comment de telles erreurs arrivent à se produire au cours des calculs des moyennes d’admission aux différents examens nationaux ? Il faut noter que le DEF 2016 a enregistré 235 524 candidats inscrits pour 66.615 admis. Ce chiffre ne prend pas en compte les 20 nouveaux admis de Koutiala.
KENE Abdoulaye