Les épreuves du DEF ont bien démarrés hier sur toute l’étendue du territoire nationale. Cette année, selon le ministère de l’Education nationale, il y a 235 500 candidats repartis entre 1 863 centres et 9 079 salles. Le groupe scolaire de Kalaban Coura ACI abrite deux centres, tous sécurisés par les forces du 11e arrondissement. Au moment de notre passage dans ce centre, trois jeunes, ayant tenté d’escalader les murs du centre, avaient été arrêtés.
A 8h, les candidats avaient déjà rejoint les salles. Des agents du 11e arrondissement sont postés aux alentours des deux centres, le tout pour sécuriser l’accès à la cour du centre. Au moment de notre passage, les policiers avaient réussi à mettre le grappin sur trois jeunes, des “perturbateurs” qui avaient tenté d’escalader les murs du centre. Ils ont été directement transférés au commissariat.
Sur un autre plan, les surveillants ont récupéré 25 téléphones dans certaines salles. Satisfaits de la bonne collaboration avec les Forces de l’ordre, certains surveillants estiment qu’il y a un peu plus de sérieux dans l’organisation du DEF de cette année. “Cette année, nous nous sentons vraiment en sécurité contrairement aux autres années où le risque de se faire agresser par des enfants dangereux est élevé”, dit une enseignante.
Mme Sylla Fatoumata Cissé, conseillère technique au ministère de l’Education nationale, rappelle les innovations dans l’organisation de l’examen de cette année. “L’accent a été mis sur la sécurité, la crédibilité de l’examen afin de compenser les différents efforts déployés par tous les acteurs de l’éducation nationale pour éviter une année blanche”, indique-t-elle.
Le président du centre ACI1, Abdoulaye Diakité, ne cache pas aussi sa fierté par rapport à la forte présence des forces de sécurité. Selon lui, sans celles-ci il serait difficile de maîtriser à 100% les candidats. Il informe que cette année il y a eu moins de centre, mais beaucoup de candidats. Il gère 9 salles ayant chacune 30 candidats et 18 surveillants.
Le sergent-chef Sina Koné de la 11e arrondissement est la cheffe de l’équipe de sécurité du centre. “Cette année, nous avons mis l’accent sur la sécurité pour éviter les tentatives de fraude. Depuis le matin nous avons mis en garde les enfants, mais d’autres sont têtus. Nous avons tous fouillé. Nous avons pu récupérer une quinzaine de téléphones que nous avons remis aux responsables”, affirme-t-elle.
Fatoumata Kané
Examens 2019 ;
Les syndicats militent pour un examen crédible
Cette année, toute la population malienne se mobilise pour la sécurité et la crédibilité des examens de fin d’année scolaire. A l’approche du DEF, les syndicats de l’éducation signataires du 15 Octobre 2016 ont invité tous leurs militants à veiller sur la protection des examens.
Depuis plusieurs années, l’éducation malienne souffre à cause des crises politiques, économiques, sécuritaires et sociales. En effet, ce phénomène a paralysé le système éducatif notamment dans le Nord et le Centre du Mali. Ainsi, les examens sont confrontés chaque année à des fraudes et des fuites de sujets. Le plus souvent, cela est constaté à quelques jours de l’examen, chaque candidat possède le sujet dans sa poche.
Pour pleinement joué sa partition dans la bonne organisation des examens de cette année, les syndicats de l’enseignement du Mali ont invité leur militant à veiller sur le respect strict de la police de surveillance des examens et du règlement des examens. D’où leur slogan : “Ensemble pour des examens sécurisés et crédibles”.
Les syndicats invitent également les parents d’élèves, le gouvernement, les élèves, les étudiants, les professeurs ou enseignants à suivre les mêmes consignes. Ils rappellent la nécessité de “soigner le mal à la racine plutôt que de le calmer constamment”.
Fatoumata Kané