DEF 2011 : Analyse critique des résultats catastrophiques

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Le résultat accablant du DEF 2011 n’a laissé personne indifférent après sa publication le dimanche 17  juillet 2011. Il est donc temps de faire la part des choses pour que  de tels  cas ne se reproduisent plus, c’est-à-dire dégager les causes, situer la responsabilité de chacun et enfin, dégager les solutions.

 Toute personne attentive pouvait prévoir cet échec surtout des grands groupes scolaires comme Jean Pierre Konaté (4 admis sur plus de 300 candidats)  et Noumorila (5 admis sur 200 et quelques)  dans la ville de Kati, car nous avons vu à la fin des examens (DEF ; BAC), les policiers couvrirent les surveillants ou leurs collègues qui rentraient contre les élèves révoltés qui n’ont pas pu s’adonner aux fraudes. Avant de situer les responsabilités, abordons d’abord les principales causes.

En premier lieu, nous serons tous d’accord que l’univers scolaire à Kati est depuis un certain temps objet à un «laisser aller».

En second lieu,  dans les grands groupes scolaires public,s l’absentéisme des élèves, qui s’attroupent aux alentours de l’école avec leurs petits copains ou petites copines, aux heures des cours. En troisième lieu, l’organisation des soirées dansantes à toutes les nuits, week-ends ou pas. Certains quartiers  comme Samakébougou sont indexés de ça. Comment on peut passer la nuit entière à danser et travailler le lendemain à l’école, sauf miracle.

Enfin l’esprit du gain facile qui amine les élèves. Certains refusent d’apprendre, de préparer les examens comme quoi qu’ils seront aidés dans la salle. Ces faits qui sont contraires à la logique de l’école sont, entre autres, les causes de l’échec que subit aujourd’hui notre école. Pour ce qui concerne les responsables, les premiers sont les élèves eux-mêmes qui n’ont plus le souci des études, de leur avenir. Ensuite, les parents, sinon certains parents qui ont démissionné de l’éducation de leurs enfants. Les parents qui font tout pour donner aux élèves en salle d’examen des sujets traités au dehors. Malheureusement pour ces élèves, la fraude n’a pas eu place cette fois-ci. Enfin les autorités qui sont souvent laxistes devant certains faits et  les staffs de surveillants qui ont initié la collecte des sommes d’argent auprès des élèves afin de leur laisser la voie libre à la fraude, les incitant ainsi à la facilité.

Au regard de tous ces éléments, nous pouvons dire que le résultat du DEF 2011 dans la ville de Kati ne pouvait être que catastrophique. Que cet échec scolaire est aussi le signe de l’échec social. Donc les élèves, les parents et les autorités, nous sommes tous interpellés.

 

Le Persan

 

 


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