Décentralisation du système éducatif : Une réussite, mais…

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               Depuis plus d’une décennie, le Mali est sur la voie de la décentralisation. Aujourd’hui, le processus a atteint un niveau tel qu’on peut dire qu’il est un modèle de réussite.

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                Qu’il s’agisse du domaine de la Santé ou de l’Education, la satisfaction des populations se mesure par leur degré de compréhension de cette politique de décentralisation, même si, par ailleurs, le problème du au manque de ressources se pose.

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                En optant pour une école démocratique dans un contexte décentralisé, le pays a fait un choix clair, quant au renforcement de son système éducatif et à l’importance du rôle et de la place des collectivités territoriales, pour un changement profond .

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                Pour réussir cette refondation, les collectivités territoriales sont devenues de véritables parties prenantes de la question éducative, car depuis un certain temps, elles se sont appropriées l’Ecole.

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                A travers cette appropriation, elles démontrent que l’Ecole est conforme à leurs aspirations, qu’elle répond à leurs besoins vitaux de développement et qu’elle est intégrée dans leur environnement socio-cultures.

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                 Dans la pratique, les autorités semblent avoir compris qu’il est essentiel que les initiatives soient encouragées dans les collectivités territoriales, qu’elles soient systématiquement responsabilisées, associées, et consultées dans les actions et prises de décision concernant l’Ecole : infrastructures, recrutement, contenu des enseignements, examen, gestion financière et matérielle…

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                La mise en place d’un nouveau schéma institutionnel adopté et opérationnel inclue, entre autres: la création de nouvelles structures, la relecture de l’ensemble des textes de manière à les rendre conformes aux nouvelles orientations de la politique éducative, l’identification des compétences à transférer, l’information et la sensibilisation de partenaires de l’Ecole, l’élaboration de plans régionaux proposés par la  lettre de politique. Toutes choses qui ont abouti au résultat actuel dans le système.

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                L’effectivité de ces actions s’est traduite par l’implication et la responsabilisation des collectivités territoriales, à travers la mise en place progressive de comités de gestion au sein des établissements, l’élaboration de projets d’établissement et leur mise en œuvre. A cela s’ajoute la formation continue du personnel enseignant et des membres du comité de gestion, à l’approche du projet d’établissement.

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                Pour réussir la gestion décentralisée de l’Ecole, le ministère de l’Education nationale a procédé à l’élaboration du cadre référentiel de la décentralisation, l’appropriation des textes relatifs à la décentralisation et la déconcentration, et des ateliers de formation destinés aux élus locaux et  conseillers pédagogiques des services déconcentrés.

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                Pour assurer une mise en œuvre correcte du processus, le ministère de l’Education nationale a crée une Cellule d’appui en tant que structure rattachée au secrétariat général du département.

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                La mission essentielle de cette cellule est de proposer un plan réaliste de décentralisation/déconcentration de l’Education nationale aux collectivités territoriales d’une part, et d’autre part, du niveau central vers les niveaux régional et subrégional, surtout la clarification “continue” des rôles et responsabilités des acteurs et partenaires de l’Ecole.

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                Cela a commencé dans le cadre d’un forum national sur la gestion de l’Ecole en mode décentralisé -février 2003-, puis à travers de nombreux documents tels que les guides pour l’élaboration des PDE (Plan de Développement Educatif) et des projets d’établissement, le cahier des charges et sa traduction en instructions interministérielles.

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                Ces instructions précisent les tâches des différents acteurs pour les compétences suivantes : recrutement et prise en charge du salaire des enseignants, organisation et prise en charge des examens, gestion et suivi des constructions scolaires, entretien des locaux, matériels didactiques, fournitures scolaires, mise en oeuvre de la carte scolaire…

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                Le transfert des ressources financières a tout d’abord été expérimenté auprès des collectivités territoriales de quatre régions et des communes de Bamako, pour la construction et l’équipement des salles de classe en mobilier scolaire de l’enseignement fondamental, via l’ANICT.

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                 En 2006, 64% du budget du ministère de l’Education nationale a été délégué au niveau régional et local. Et ce pourcentage va croître progressivement au fur et à mesure que les compétences sont transférées.

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                 Certes, de nombreux défis restent encore posés. Mais quoi qu’il en soit, tout le monde convient que la décentralisation est aujourd’hui un acquis irréversible : elle constitue surtout la voie la plus efficace pour régler le problèmee de l’Education Pour Tous (EPT).

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Laya DIARRA

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