Début des épreuves du DEF : Une insuffisance notoire des forces de l’ordre dans les centres

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Contrairement à l’année dernière où les examens du DEF et du Bac ont été émaillés de disfonctionnements (fuite généralisée des sujets, décalage dans la distribution des sujets du fait de la mauvaise volonté de certains responsables en charge de la question), le  Département s’efforce de faire mieux cette année. Mais, d’ores et déjà, il y a un constat qui ne favorise pas cette volonté d’harmoniser les examens. Car, en ce début du déroulement du DEF, nous avons constaté avec les responsables des centres d’examen que nous avons visités: l’insuffisance du nombre des agents des forces de l’ordre déployés dans les différents centres à Bamako.

A Bolibana annexe, où il y a 139 candidats, seul un policier se démêlait pour assurer la sécurité.  Régulièrement sermonné par le président du Centre, l’agent de police s’est finalement attelé à utiliser la seule carte qui lui restait : fermer la porte d’entrée du centre.

Au centre Karamoko Sangaré, la porte était grandement ouverte au passage de notre équipe de reportage. Du fait des va et vient des gens, on s’est cru dans un marché. Il n’y avait, en effet, aucun agent des forces de l’ordre à l’entrée. La directrice du CAP donnait des instructions à évacuer le centre, pendant que le seul policier en poste se battait comme un beau diable pour y parvenir.

A l’Ecole Prosper Kamara, notre équipe de reportage fut obligée de demander si cette école avait été retenue comme centre d’examen, tant aucun indice ne laissait soupçonner cela. Le seul agent de police que nous avons aperçu avec l’aide du président dudit Centre, Marabat Ana Gueye, était visiblement là pour faire du thé. Toujours est-il qu’il était assis sous un arbre de la cour, très loin des salles.

Quant au centre Mamadou Konaté IV, il est parmi les mieux sécurisés. Toutefois, la présidente dudit centre, Mme Sissoko Fanta Diarra, déplore  l’insuffisance du nombre d’agents de sécurité. A l’en croire, le ministère de l’Education a demandé que les policiers restent à la porte, oubliant que ceux qui étaient dans son centre prenaient tranquillement de l’air sous un arbre.

Au Collège Notre Dame du Niger, où 160 candidats se partagent les 7 salles du centre, il n’y avait que deux policiers. Le président du Centre, Mamadou N’diaye, a partagé avec notre équipe de reportage ce manque d’agents de sécurité. Au lieu de deux, se plaignait-il, on devrait avoir plusieurs policiers tout autour des salles.

Du côté du Département, certains expliquent cette réduction du nombre des agents par une volonté d’efficacité. Car ils estiment que plus ils sont nombreux, moins ils sont efficaces. Or, ce qu’ils n’ont pas compris, c’est que la plupart de ces policiers isolés sont gagnés par la solitude et le découragement. C’est pourquoi ils étaient nombreux à dormir sous les arbres. En clair, on est loin d’obtenir l’efficacité recherchée.

Oumar KONATE   

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DEF DE L’ANNEE SCOLAIRE 2014-2015

Les  236 441 candidats ont commencé les épreuves dans la sérénité

Les épreuves du diplôme d’études fondamentales (DEF) ont démarré  hier mercredi 3 mai sur toute l’étendue du territoire, excepté les zones sous occupations des groupes armées de la CMA.

Selon le Département de l’Education nationale, au titre de l’année scolaire 2014-2015, ils sont    236 441 candidats repartis entre 1822 centres en compétition pour l’obtention du DEF. Soit une augmentation de 4,06% par rapport à  l’année dernière.    S’agissant des élèves réfugiés, les autorités scolaires affirment que  l’examen du DEF et du BAC seront organisés pour les candidats  en Mauritanie, à Bassikounou aux mêmes dates que les candidats de l’intérieur. Car il est impérieux  pour le ministre de l’Education nationale de relever le défi pour redorer le blason du système éducatif dont l’image a été entachée l’année dernière par les fuites de sujet  et de nombreux dysfonctionnements. Pour constater le déroulement du DEF à Bamako, nous avons sillonné quelques centres d’examens. De façon générale, ce premier jour des épreuves, tout se passe correctement. Suivons les propos de quelques présidents de centre.  Le président du Centre de Bolibana, Siné Diabaté dira que les épreuves ont démarré dans les conditions requises. Avant 8 heures, précise-t-il, les 6 salles de son centre étaient prêtes, les 139  candidats, sous la vigilance des surveillants, ont commencé le travail à l’heure indiquée, c’est-à-dire à 8 heures. A notre passage, il affirmait que tout se déroulait comme souhaité. Quant à la présidente du centre Karamoko Sangaré, Mme Samaké Lala Tandja, elle indiquera que les 207 candidats repartis entre les 9 salles que compte son centre ont abordé dans la sérénité les premières épreuves sous le regard attentif des surveillants. «Comme indiqué, nous avons ouvert les enveloppes sous plis fermés devant les élèves à 8 heures. Jusqu’à présent, nous ne sommes confrontés à aucune difficulté», se réjouira-t-elle. Au Centre de Niomi 2ème cycle II, le président Issiaka Diarra a exprimé sa satisfaction du démarrage des épreuves. Car, indique-t-il, les  121 candidats de son centre ont tout ce qu’il faut pour la réussite de cet examen. Dans les centres de l’Ecole Prosper Kamara, Mamadou Konaté, Collège notre dame du Niger, c’est le même constat. Ce premier jour, les épreuves se déroulent sans incidents. Tout se passe comme on le souhaite.     Du côté de Koutiala, notre correspondant affirme que l’examen se déroule sans incidents majeurs.

Oumar KONATE

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