Débrayage au secondaire. rnEncore et toujours

0

Décidément le problème de l’école malienne est devenu la danse impossible de la mort ‘‘si tu danses vers l’avant tu perds ta mère, si tu danses vers l’arrière ton père meurs et si tu ne danse pas, tu perds la vie’’ un adage de chez nous qui qualifie  aisément la situation très sensible de l’enseignement dans notre pays. Aujourd’hui, c’est les élèves et étudiants, demain, ce sont les enseignants qui débrayent. Quand aurons-nous donc une année scolaire normale ? Sans compter que les nouveaux bacheliers qui se sont inscrits à la FLASH ne savent à quelle sauce ils seront mangés. En clair, le professeur Salikou Sanogo ministre de l’éducation  n’est pas le seul embarqué sur ce bateau ivre sans port d’attache.
rn
rnSuite au retard accusé dans le payement des salaires, les professeurs du secondaire ont décidé de décréter un arrêt des cours jusqu’au payement effectif des salaires. Du coup, l’école est paralysée depuis le lundi 08 février 2010.
rn
rnLa presque totalité des établissements secondaires sont paralysés, la grève a repris ses droits. Les professeurs de l’enseignement secondaire ont décidé d’observer une grève illimitée jusqu’à la totale satisfaction des doléances. Histoire de montrer leur mécontentement au gouvernement par la reprise des perturbations sans fin des cours. Le Syndicat National des enseignants du Secondaire de la fonction publique et des Collectivités (SYNESEC), accuse le gouvernement de n’avoir pas respecté son engagement de mettre fin aux retards chroniques dans le payement  des salaires. Cet état de fait se traduit selon le Syndicat par une mauvaise volonté manifeste des autorités régionales et une négligence coupable des plus hautes autorités de la République.
rn
rnLes problèmes que subissent la plupart des Maliens pendant ces 50 longues années d’indépendance sont nombreux, mais l’éducation et la formation occupent une place importante dans ces difficultés. L’éducation, élément clé pour le développement d’un pays, est en passe de devenir au Mali, un géant au pied d’argile, par sa grande marche à reculons.
rn
rnLe système éducatif malien issu de la réforme de 1962 qui a été élaborée par  d’éminents pédagogues et de patriotes cités en référence a pris un virage spectaculaire dans le sens du négativisme et de la déchéance il y a plus de 20 ans. Depuis cette date, l’enseignement malien chancelle comme une vache maigre pour n’avoir connu que des bas. Le domaine a été considéré par ignorance peut être, par ces responsables comme un secteur non prioritaire.
rnMais depuis le forum sur l’éducation, initié par le gouvernement en 2010,   
rn                                                                                                                                                                                                                                                                                                            les responsables en charge de l’éducation cherchent désespérément à sortir l’école de cette crise sans précédent. Tout a été mis en œuvre pour sauver l’année du cinquantenaire.
rnMais hélas, à peine une nouvelle année scolaire commence et la grève reprend ses droits, alternativement entre les enseignants et les élèves. Nous avions tant espéré que l’école retrouve la stabilité et la quiétude, avec la mise en application des réformes et recommandations du forum sur l’éducation. Les responsables ont intérêt à résoudre ce problème au lieu d’afficher souvent une indifférence totale pour ensuite engager une course folle afin de sauver une année au cours de laquelle les élèves et étudiants ne font pratiquement que la moitié du programme. Cela aboutit toujours à la baisse des niveaux, contraire à l’image que le Professeur Salikou Sanogo, ministre de l’éducation nationale veut redonner à l’école malienne. Il faut cependant noter que jusque là les nouveaux bacheliers qui se sont inscrits à la FLASH ne savent à quelle sauce ils seront mangés. En clair, Salikou n’est pas le seul embarqué sur ce bateau ivre sans port d’attache.
rnMah Traoré
rn

Commentaires via Facebook :