Pour faire le point sur la crise universitaire, les membres du bureau de Coordination de l’Aeem étaient face à la presse, le mardi 8 mai 2012, sous l’acropole, sur la colline de Badalabougou.
L’objet du point de presse était justement, pour les membres de l’Aeem, d’éclairer les journalistes sur les récents évènements relatifs à la crise de l’école. Ils en ont également profité pour expliquer leur objectif.
Pour Ibrahim Traoré, secrétaire général par intérim du bureau de Coordination de l’Aeem, tous les incidents auxquels l’école est confrontée sont sans doute l’œuvre de certains étudiants mal intentionnés et soutenus par des mains invisibles. «Nous avons été à la Bourse de travail pour prouver à certains étudiants corrompus, qu’ils ont trahi la cause de l’Aeem et la mémoire de ceux qui sont tombés le 26 mars 1991», a-t-il déclaré, avant d’ajouter que «c’est encore ces étudiants qui ont détruit notre siège. Le justificatif prouvant qu’ils voulaient s’attaquer à la personne du secrétaire général de l’Aeem est que deux individus armés, faisant le guet-apens devant la maison de sa fiancée, ont été appréhendés par la brigade de patrouille. Ensuite, l’un des deux malfrats a été relâché sur instruction émanant d’un chef hiérarchique».
S’agissant de l’échauffourée entre les étudiants et les policiers, Ibrahim Traoré a révélé à la presse que tout à commencé par l’arrivée inattendue des forces de l’ordre sur la colline. Les policiers, selon lui, faisaient des tirs de sommation et malheureusement, cela s’est mal terminé. Un triste bilan a été alors enregistré, avec la mort de deux étudiants et plusieurs autres blessés dont le secrétaire général, Amadoune Traoré.
A cette rencontre, Ibrahim Traoré a aussi éclairé les journalistes par rapport au bicéphalisme ambiant au niveau de l’Aeem, notamment avec la création d’un bureau de Coordination parallèle dirigé par un autre groupe d’étudiants. Il a aussi parlé de la question de la légitimité du secrétaire général de l’Aeem, Amadoune Traoré. Ainsi s’est-il exprimé : «A l’heure actuelle, il n’y a qu’un bureau pour diriger l’Aeem. Amadoune Traoré a été élu en tant qu’étudiant et dans les règles de l’art. A ce titre, son bureau est légitime et il demeure le secrétaire général de l’Aeem».
A la question de savoir quels sont les voies et moyens qui pourront permettre à notre école, dans un bref délai, d’être au rendez-vous d’un bilan équilibré et acceptable, le conférencier a répondu en ces termes: «D’abord, nous allons veiller scrupuleusement à ce que justice soit faite, pour le cas des étudiants qui sont tombés lors des évènements précédents sur la colline, afin de calmer les tensions et les ardeurs des étudiants qui veulent se venger. Ensuite, notre objectif est de faire en sorte qu’il n’y ait plus de mouvement afin que l’année soit sauvée».
Il a conclu en rassurant que «Amadoune Traoré est bien portant et qu’il sera sur pied bientôt». Il aura échappé belle alors !
Ibrahim Mohamed GUEYE
