La grève de 120 heures de l’Association des Elèves et Etudiants du Mali (AEEM) a mis au pas le Gouvernement de la transition. Entre l’exécution de certains points de revendications et des promesses, le bureau de coordination de l’AEEM a noté des avancées d’où la suspension du mouvement au niveau du cycle fondamental.
Les élèves de la 1ère à la 9ème Année du cycle fondamental ont repris le chemin de l’école hier jeudi 24 novembre 2022. La grève de 120 heures décrétée par l’AEEM, le lundi 21 novembre à tous les niveaux de l’enseignement au Mali, a été écourtée ce mercredi 23 novembre 2022. En effet, après trois jours de suspension de cours, l’AEEM communique avoir eu plusieurs rencontres avec les ministres de tutelles et les plus hautes autorités. Ce qui a conduit au déblocage par le trésor national d’une somme de 6 milliards 400 millions pour le paiement des allocations financières des camarades, à la décision d’habiliter l’ensemble des diplômes des institutions d’enseignements supérieurs.
Le Secrétaire général de l’AEEM, Siriman Seydou Niaré, et ses lieutenants disent constater le démarrage des travaux d’éclairages, les caméras de surveillance entrant dans le cadre de la sécurisation de l’espace universitaire. Mais aussi le prochain démarrage des travaux de l’éclairage du tronçon CENOU- campus universitaire de Kabala, la disponibilité du prestataire pour le dégagement du dépôt d’ordures à débuter le travail, la mise à disposition des nouvelles salles de l’IUG et celles de la cité universitaire de Kabala phase II attendues dans les semaines qui suivent.
Quant au niveau de l’éducation nationale, poursuit le communiqué signé du Secrétaire général Niaré, la plupart des problèmes connaissent des débuts de solutions notamment le cas des élèves dans les zones du Centre et du Nord. « La situation des bourses des IFM et des agropastorales est suivie de près et le dénouement est proche », rassure Sirima Seydou Niaré. Avant d’ajouter : « Au fil des heures, les acquis continuent de tomber. »
L’AEEM aux aguets
Pour montrer sa bonne foi, le bureau de coordination nationale de l’AEEM a suspendu le mot d’ordre qui reste « maintenu pour les lycées et les universités publics comme privés ». Toutefois, le Secrétaire Général a prévenu : « Le bureau de coordination nationale n’hésitera pas à remettre le mot d’ordre en application au niveau fondamental si le reste des points de revendications n’est pas satisfait dans les délais raisonnables. Il se réserve également le droit d’entreprendre des actions plus fortes (sit- in, marches) à tous les niveaux et sur toute l’étendue du territoire national en cas d’abandon de la dynamique actuelle de satisfaction des points de revendications. »
L’unité affichée par les militants de l’AEEM est saluée par le bureau de Coordination dirigé par Sirima Seydou Niaré, qui a invité ses camarades à « rester mobilisés et à suivre les mots d’ordres qui suivront en fonction de l’évolution du reste des points ».
Il faut saluer la bonne foi des autorités de la transition qui ont, au premier jour de la grève, tenu illico une rencontre avec les responsables du mouvement estudiantin.
L’extension de la grève au niveau du préscolaire et du fondamental est une violation des textes, constatent les parents d’élèves. Aucune loi n’autorise l’AEEM à sortir les élèves de cet ordre d’enseignement. Les parents d’élèves sont montés au créneau et interpellent l’autorité quant à son inaction vis-à-vis de cette violation des textes en vigueur.
Cyril Adohoun
C’est la politisation, le laisser aller et l’anarchie de la pléiade de syndicats, mouvements et associations. C’est bombe à retardement, très grave
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Le Procureur doit convoquer le Secrétaire Général de l’AEEM pour avoir fait sortir et mettre dans la rue les élèves du fondamental et surtout les enfants du pré-scolaire qui n’ont rien à voire avec son association.
Imaginé ce que représente un enfant de 3 ans dans la rue.Quelle image cela donne.Son association en revendiquant ses droits n’ a-t-elle pas exposé ces enfants innonçants à tout les dangers possibles.
Est -ce que les parents d’élèves ont une organisation digne de ce nom si elle restait indifférente à cet acte irresponsable de la part de l’AEEM.
Avons nous une société civile?
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