Le conclave de Bamako sur l’abolition des frais scolaires aurait-elle débouché sur un aveu de faiblesse ? C’est l’impression qui se dégage en tout cas du communiqué final rendu public, vendredi, à la clôture d’une rencontre qui – en dépit d’une participation massive et de haut niveau – n’aura pas été mise à profit pour déblayer le passage vers des résultats à hauteur des enjeux. Pour cause vraisemblablement de décalage entre la fin et la réalité.
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La conférence sur l’abolition des frais scolaires était pourtant partie sur les bonnes dispositions, à en juger du moins par la conscience de ses acteurs et protagonistes des enjeux et pesanteurs relatifs à une éducation qualitative du plus grand nombre, d’ici à l’horizon 2015. Issues de 23 pays, d’organismes internationaux et nationaux, etc., les parties prenantes de la rencontre bamakoise affichaient en effet grande sensibilité aux indicateurs de la scolarisation dans certains pays ainsi qu’à ses causes économiques et financières.
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Mais force est de constater qu’au bout d’intenses débats et échanges sur les mécanismes alternatifs de financement de l’éducation aux moins nantis, la problématique semble demeurée entière. La réunion politique n’ayant pu faire mieux que des vœux face à une problématique d’autant inquiétante qu’elle tient d’un besoin à la dimension transversale. Par la voix de leurs ministres en charge de l’éducation et des finances, les pays unis par les pénibles équations de la scolarisation ont choisi de partager une déclaration sur l’abolition des frais scolaires’.
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Une conscience de plus est-on tenté de déduire tant le contenu traduit plus un aveu de faiblesse qu’elle ne dégage des pistes réellement favorables aux attentes dans le domaine. En effet, la ‘Déclaration de Bamako’ est avant tout une redondance de l’amer constat que nombre de pays piétinent irréversiblement sur les objectifs de 2015 en matière d’accès éducation. Avouant par ailleurs leur différence par une reconnaissance des réalités spécifiques et des solutions propres à chaque pays, les protagonistes de la conférence bamakoise s’engagent néanmoins à lever les écueils financiers d’accès à l’école.
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Par un accroissement des ressources du secteur au niveau national, promettent-ils, mais les objectifs de l’éducation pour tous comptent surtout sur l’apport beaucoup plus conséquent des partenaires techniques et financiers. Les espoirs reposent essentiellement sur les appuis du FMI pour une éducation gratuite sans incidence sur la stabilité macro-économique des pays, ainsi que sur les promesses financières du G8 en faveur d’une éducation primaire obligatoire et de qualité pour tous les enfants. L’horizon 2015 n’est visiblement pas à la portée avec pareils moyens de bords.
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- Keïta
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