Pouponnière de Bamako : Quand la courtoisie fait place à l’arrogance

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Le fonctionnement régulier des services publics de nos administrations est souvent terni par certains comportements peu orthodoxes de quelques agents qui y travaillent. Ceci est largement aux antipodes du sérieux et de la détermination de la majorité des travailleurs qui oeuvrent bien souvent avec l’amour du travail bien fait.rn

            En effet, Mme Coulibaly Fanta Gologo est la bonne dame qui a la garde du bébé de la Centrafricaine qui s’est faite avoir par un commerçant malien résidant à Abidjan (Côte d’Ivoire), dont nous avons narré le fait divers dans les colonnes de notre journal au mois de mai 2007. Dans la nuit du mardi 13 août dernier, le bébé dont Mme Coulibaly Fanta Gologo a la garde, est tombé malade. «La nuit a été longue et j’étais paniqué par la montée d’un cran de la température du bébé» explique-t-elle.

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            Tôt le matin, elle se rend à la pouponnière de Bamako, lieu où sont gardés, jour et nuit,  les enfants de moins de trois ans dont les familles ne peuvent s’occuper. Là-bas, le bébé de trois mois fut bien accueilli par le service d’accueil et le service de pédiatrie. Après la consultation et quelques conseils de l’agent du service de pédiatrie, une ordonnance sera remise à Mme Fanta Gologo afin de retirer les médicaments prescrits à la pharmacie. Pour elle, il ne restait plus que cela. Loin sans faut, elle n’était pas encore sortie de l’auberge. C’est à la pharmacie, qu’elle fera l’objet de propos  arrogants de la part d’une pharmacienne qui était de garde ce jour là.

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Aux dires de Mme Coulibaly Fanta Gologo, la pharmacienne lui a dit d’aller faire taire l’enfant (qui était en train de pleurer) hors de la pharmacie, afin de pouvoir bien suivre son émission préférée qu’elle suivait passionnément à la radio (aux heures de service bien sûr). Entre-temps, elle prend tout son temps tandis que la bonne dame tenait le bébé dans ses bras  devant la porte de la pharmacie  sous un soleil de plomb. Quelques minutes plus tard, la pharmacienne lui dit de repasser le lendemain jeudi, car les médicaments sont dans le lot des stocks, donc elle n’a pas le temps de les trier sur-le-champ. Mme Coulibaly Fanta Gologo, la supplia de faire un peu d’effort pour chercher les médicaments pour le bébé qui ne cessait de crier, à cause de la douleur. «Vous savez, la douleur ne peut attendre demain » a fait savoir Mme Coulibaly Fanta Gologo. Chose qu’elle n’aurait pas dû dire à cette dame ‘‘sans pitié’. Du coup, la pharmacienne fit sortir ses griffes d’arrogance et d’insolence contre elle, en lui posant la question : « pourquoi s’encombrer  les bras d’un enfant abandonné et ne pas avoir les moyens de payer les ordonnances pour lui ?» Ce gros point d’interrogation trouvera sa réponse dans les chaudes et tristes larmes de Mme Coulibaly Fanta Gologo.

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Désappointée, elle sera interceptée à la porte par un missionnaire blanc qui lui portera secours en allant payer les médicaments du bébé dans une autre pharmacie.

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Adama DIARRA

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